Nos zadistes les animaux. L’iconoclaste Alessandro Pignocchi nous revient avec Mythopoïèse, troisième tome de son Petit traité d’écologie, plus sauvage que jamais.
Universitaire, dessinateur et amoureux du vivant, Pignocchi peint des bédés à nulle autre pareilles. Au fil des tomes et des années, il a fait naître un cosmos et une galerie de personnages insensés.
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Dans Mythopoïèse, des mésanges punk complotent contre l’Etat, un anthropologue jivaro tente de décrypter les rites sociaux des habitués du café de la Gare de Bois-le-Roi, Angela et Donald achèvent leur retour à la terre et Emmanuel Macron décompense à l’ayawaska.
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Dans ses livres ou sur son blog, Alessandro Pignocchi révèle les coutures de notre monde par un art consommé de l’absurde. Sa lecture attentive des travaux d’anthropologues comme Philippe Descola, ou de philosophes tels que Baptise Morizot, donnent une profondeur rare à son œuvre. Par petites touches d’aquarelle et de gag en gag, Alessandro Pignocchi esquisse un rêve : celui que la société de consommation n’appartienne plus qu’au passé et que soient cantonnés à des réserves ses derniers « Indiens ».
Mythopoïèse (Petit traité d’écologie sauvage, tome 3), éditions Steinkis, 2020, 128p., 16€