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Mission : trouver une nouvelle adresse pour la Base

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C’est la base. Tiers-lieu cru­cial pour le mou­ve­ment cli­mat, la Base se cherche, en urgence, un nou­veau toit à Paris.

Il y a bien­tôt trois ans que la Base d’ac­tion sociale et écologique (B.A.S.E.) a ouvert ses portes rue Bichat, dans le dix­ième arrondisse­ment de Paris. Au rez-de-chaussée, son vaste bar accueille depuis mars 2019 des con­férences, ate­liers, jeux, tables-ron­des, ventes sol­idaires, pro­jec­tions, et autres pré­pa­ra­tions de maraudes. Dans les étages, des ONG phos­pho­rent pour relever le défi de la crise cli­ma­tique.

C’est ici que se sont organ­isées les plus vastes man­i­fes­ta­tions pour le cli­mat, dont la « marche du siè­cle », qui a rassem­blé plus de 100 000 per­son­nes dans les rues de Paris en 2019. « C’est un lieu qui per­met de fédér­er un cer­tain nom­bre d’as­so­ci­a­tions et de favoris­er les syn­er­gies, où se sont organ­isées les march­es cli­mat et cer­taines grandes actions de désobéis­sance civile », racon­te à Vert Pierre-Julien Cro­visi­er, coor­di­na­teur de la Base. On y a mon­té la vaste opéra­tion « Blo­quons la république des pol­lueurs » : en avril 2019, 2 000 activistes en prove­nance de mul­ti­ples organ­i­sa­tions – dont Alter­nat­i­ba et ANV-COP21, sis à la Base – ont paralysé les sièges d’EDF, de la Société Générale et de Total à la Défense (Reporterre).

Quelques belles lignes d’histoire y ont été écrites, puisque la Base accueille notam­ment Notre affaire à tous. Cette ONG est impliquée dans l’« Affaire du siè­cle » qui vient d’aboutir à la con­damna­tion de l’Etat pour « carence fau­tive » dans sa lutte con­tre la crise cli­ma­tique (Vert).

Avec son bar ouvert sur la rue et la société civile, la Base n’est pas réservée aux activistes chevronné·es. « On par­le sou­vent de la Base comme d’une porte d’en­trée dans l’en­gage­ment citoyen, racon­te encore Pierre-Julien Cro­visi­er. C’est un lieu qui per­met de ren­con­tr­er des per­son­nes engagées, de s’in­former et de se for­mer. » Un havre « fes­tif, où l’on célèbre les vic­toires et où l’on essaie d’inventer un mod­èle de société plus juste, durable, sol­idaire et joyeux », ajoute le coor­di­na­teur.

La base recherche son nouveau lieu

Hélas, le bail de la Base arrive à échéance en févri­er. « Plusieurs ser­vices de la mairie de Paris en sont infor­més », indique Pierre-Julien Cro­visi­er. Pour l’heure, les échanges se sont révélés infructueux. « Nous appel­lons Anne Hidal­go à soutenir poli­tique­ment ce lieu, notam­ment au nom de son engage­ment pour l’en­vi­ron­nement et la sol­i­dar­ité à Paris ». En atten­dant un sou­tien qui ne vien­dra peut-être pas, la Base en appelle au pub­lic pour trou­ver une solu­tion d’ur­gence avant le 15 jan­vi­er. À celles et ceux qui auraient un lieu en tête, un descrip­tif des car­ac­téris­tiques recher­chées et un for­mu­laire sont disponibles en cli­quant ici.