C’est (de plus en plus) chaud. Avec 419 parties par million (PPM) en moyenne au mois de mai 2021, les êtres humains n’ont jamais connu un tel niveau de CO2 dans l’atmosphère.
Même la diminution des émissions de gaz à effet de serre de l’ordre de 6% en 2020, provoquée par la baisse de l’activité économique liée au Covid-19, n’aura pas permis d’enrayer le phénomène. Après un précédent pic à 417 ppm en mai 2020, deux institutions viennent de mesurer ce nouveau record mensuel, à l’observatoire Mauna Loa d’Hawaï (Etats-Unis), comme elles l’ont annoncé lundi.
La baisse temporaire des émissions en 2020 a été gommée par la variabilité naturelle et saisonnière de la concentration en CO2 dans l’atmosphère. Dans le même temps, note la Scripps institution of oceanography, des quantités comparables de carbone étaient relâchées lors d’importants feux de forêts.
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La teneur en CO2 dans l’atmosphère est désormais supérieure de 50% à celle de l’ère préindustrielle (milieu du 19è siècle). Elle atteint des niveaux jamais vus depuis 4,1 à 4,5 millions d’années. A l’époque, indique encore Scripps, la température était plus élevée de 7°C et les océans plus hauts de 23 mètres. La principale cause de cette récente envolée : la combustion d’énergies fossiles dans les activités humaines.
Le mois de mai est celui de l’année où l’on observe les plus fortes concentrations en CO2 atmosphérique, avant que la pousse des arbres lors du printemps et de l’été de l’hémisphère nord n’en absorbe une partie. La déforestation, qui va croissante à travers le monde, diminue également la capacité des arbres à stocker une partie du CO2 émis.