Elles ont le vent en poupe. Malgré la pandémie, le développement des énergies renouvelables connaît de nouveaux sommets en 2021.
Avec 290 gigawatts (GW) de capacités installées cette année, l’éolien, le solaire, la géothermie et les autres sont en passe de battre le précédent record, qui date de 2020. C’est ce que vient de révéler l’Agence internationale de l’énergie dans son dernier rapport, paru mercredi.
Son président, Fatih Birol, a applaudi « cette preuve supplémentaire qu’une nouvelle économie mondiale de l’énergie est en train d’émerger ». Selon les prévisions de l’AIE, les renouvelables représenteront 95% du total des nouvelles capacités mondiales de production d’électricité installées entre 2020 et 2026. La production renouvelable devrait croître de plus de 60% dans cet intervalle pour atteindre 4 800 GWh. Soit l’équivalent des capacités actuelles des centrales fossiles et nucléaire combinées. Le solaire photovoltaïque devrait compter pour la moitié de cette hausse.
Cette croissance est notamment portée par la Chine et l’Inde, ainsi que l’Europe et les Etats-Unis. La récente envolée des prix des matériaux et du transport, qui renchérissent la construction de nouvelles capacités, n’a pas freiné cette inexorable progression. Mais elle pourrait compliquer son développement si elle venait à durer.
Permis d’installation, acceptabilité sociale des projets, ou encore, rémunération insuffisante de l’électricité renouvelable… L’AIE appelle les Etats à lever certains freins pour accélérer cette transition. Autre barrière : les coûts encore trop élevés dans les pays en développement.
Car malgré des chiffres encourageants, cet essor est encore bien trop lent pour le climat. Afin d’atteindre la neutralité carbone d’ici le milieu du siècle, comme s’y sont engagés de très nombreux Etats, le rythme devrait être deux fois plus rapide, indique l’AIE. En outre, ce mouvement doit s’accompagner de la sortie rapide des fossiles, comme l’avait indiqué l’agence en mai dernier.