Voie sans suie. Après les jeux olympiques (JO) de 2024, une voie entière du « périph’ » sera réservée aux transports en commun, au covoiturage et peut-être aux véhicules électriques. Une idée à laquelle s’est opposée la présidente de la Région Île-de-France, Valérie Pécresse.
Le 17 novembre dernier, la mairie de Paris a signé une convention de financement avec Solideo, la société de livraison des ouvrages liés aux JO, pour la mise en place de « voies olympiques » réservées aux participant·es des jeux. Le même jour, le conseil municipal (à majorité socialiste et écologiste) a confirmé que la voie située sur le périphérique (ouest, nord et est) sera conservée puis étendue au sud afin de laisser la place aux « modes vertueux » sur l’intégralité de la boucle.

Les bus, les covoitureur·euses, mais aussi les voitures électriques pourraient intégrer cette voie très select. Pour l’instant, le million de véhicules qui circule quotidiennement sur ces huit voies ne transporte en moyenne que 1,1 passager. Sur Twitter, l’adjoint écologiste David Belliard s’est félicité des impacts attendus sur la qualité de l’air et les nuisances sonores qui mettent à mal la santé des 500 000 personnes vivant à proximité de l’anneau routier de 35 kilomètres.
La présidente LR de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, s’est indignée du projet. Elle a lancé une consultation sur internet sobrement intitulée « Pour ou contre la suppression d’une voie pour tous du périphérique ? ». Elle argue que le Boulevard périphérique est déjà « l’un des axes les plus fréquentés et les plus congestionnés du réseau routier francilien » et que « 40% des trajets concernent des trajets de banlieue à banlieue ».