Le greenwashing fait florès sur internet

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Mytho-friend­ly. Les bou­tiques en ligne aiment faire des promess­es écologiques qu’elles ne tien­nent pas, et c’est Brux­elles qui le dit.

Tous les ans, la Com­mis­sion européenne et les autorités nationales de pro­tec­tion de con­som­ma­teurs passent un « coup de bal­ai » dans les pra­tiques com­mer­ciales des com­merçants européens. En 2020, l’opéra­tion a porté sur l’é­coblanchi­ment ou green­wash­ing : « une pra­tique par laque­lle des entre­pris­es affir­ment agir davan­tage en faveur de l’en­vi­ron­nement qu’elles ne le font en réal­ité », détaille Brux­elles dans un com­mu­niqué.

Le pas­sage au crible, mené pen­dant tout le mois de novem­bre, a porté prin­ci­pale­ment sur des bou­tiques en ligne de l’ha­bille­ment, des cos­mé­tiques ou de l’élec­tromé­nag­er. Résul­tat : les autorités ont « des raisons de croire » que dans 42% des cas, les allé­ga­tions écologiques sont exagérées, fauss­es ou fal­lac­i­euses.

 © Flickr / Daniel Fos­ter

Sur 344 sites inter­net exam­inés en détails, la police des con­som­ma­teurs a con­staté que dans plus de la moitié des cas, l’opéra­teur com­mer­cial n’a pas fourni suff­isam­ment d’in­for­ma­tions pour per­me­t­tre aux acheteurs de juger de l’ex­ac­ti­tude de l’al­lé­ga­tion. Et dans 37 % des cas, celle-ci com­por­tait des affir­ma­tions vagues telles que « con­scients », « respectueux de l’en­vi­ron­nement » ou « durables », visant à don­ner aux con­som­ma­teurs l’im­pres­sion qu’un pro­duit n’avait pas d’in­ci­dence néga­tive sur l’en­vi­ron­nement.

Les enquêtes sont encore en cours auprès des entre­pris­es con­cernées et « les con­clu­sions de ce coup de bal­ai ali­menteront une propo­si­tion lég­isla­tive », promet la Com­mis­sion européenne.