Pour réduire son empreinte carbone, Easyjet… repeint ses avions
Déconnage imminent. En janvier, le directeur «développement durable» de la compagnie EasyJet a annoncé «explorer des solutions innovantes pour réduire l’impact de ses activités». Parmi les «innovations» : repeindre les avions pour réduire l’empreinte carbone de l’entreprise. Pas question d’appliquer une peinture verte eco-friendly, mais un revêtement léger, censé réduire le poids des appareils, donc la consommation de carburant. Une fois la substance appliquée sur ses 350 aéronefs, la compagnie britannique promet d’économiser 4 095 tonnes de dioxyde de carbone (CO2) équivalent d’ici 2029. C’est-à-dire autant que l’empreinte carbone de… 80 Français·es dans la même période. Easyjet ne s’y est pas trompée : «Le revêtement plus léger aura un impact relativement modeste par avion». La nouvelle peinture permet une réduction de poids de 27 kilogrammes par engin. À peu près autant que si l’on retirait deux valises de la soute… Un peu léger, en effet.
Quand les images de Miyazaki font surchauffer ChatGPT
Dessin abîmé. Les films du studio d’animation japonais Ghibli sont connus pour célébrer la beauté de la nature. Depuis le 26 mars, ils sont désormais associés au coût environnemental lié à la surchauffe des processeurs (les «cerveaux» des ordinateurs) de l’outil d’intelligence artificielle (IA) ChatGPT. Après une nouvelle mise à jour, les internautes ont pu produire des visuels inspirés des animés de Hayao Miyazaki. La fonctionnalité a rencontré un succès fou, jusqu’à endommager les serveurs du service d’IA développé par l’Américain OpenAI. «Nos [processeurs graphiques] ont fondu», a annoncé le patron de la start-up. Une utilisation compulsive qui accroît encore un peu l’empreinte écologique du célèbre outil d’IA (notre article). En France, l’ex-premier ministre (Renaissance) Gabriel Attal ou le président de la République se sont aussi amusés à générer des images inspirées de Miyazaki. «Jamais je ne voudrais incorporer cette technologie dans mon travail. Je pense sincèrement que c’est une insulte à la vie-même.» Cette phrase, qui a refait surface ces jours-ci, date de 2016. Elle est signée Hayao Miyazaki.

L’Oréal fait livrer des produits cosmétiques à des influenceuses dans de vrais blocs de glace
La glace à Dallas. En avril, le géant français des cosmétiques a fait livrer des blocs de glace au domicile de plusieurs dizaines d’influenceur·ses, pour promouvoir sa gamme de soins antirides Revitalift. Sur Instagram et TikTok, les vidéos de ces unboxing – ouvertures de colis – se sont multipliées : lunettes sur le nez et marteau en main, plusieurs personnalités très suivies, dont l’ancienne Miss France Eve Gilles, se sont filmées en train de briser la glace. «C’est le meilleur colis de toute ma vie», s’est enthousiasmé l’influenceuse beauté @carxmakeup, suivie par plus de 400 000 abonné·es, sur TikTok. Une expérience hors du commun, certes, mais à quel prix écologique ? Pour chaque envoi, il a fallu mobiliser des litres d’eau, consommer de l’énergie pour congeler ces glaçons géants, utiliser du polystyrène pour l’emballage, et acheminer le tout dans des camions frigorifiques… «Créer de la surprise ? Pourquoi pas. Créer de l’absurde, du jetable, de l’incohérence environnementale ? Non», s’exaspère une internaute sur Instagram.

Donald Trump impose des droits de douane à des îles uniquement habitées par des manchots
Douane man show. Le 2 avril, le journal The Guardian a remarqué que les îles Heard et McDonald, toutes deux inhabitées, figuraient sur la liste de territoires sujets à de nouveaux droits de douane aux États-Unis (l’article). Donald Trump venait alors d’annoncer de nouvelles taxes sur les marchandises importées : +34% pour les biens chinois, +20% pour ceux de l’Union européenne… et +10% pour ceux des îles Heard et McDonald. Situées à deux semaines de bateau des côtes australiennes, ces terres glaciaires proches de l’Antarctique n’ont pas été foulées par le moindre humain depuis dix ans. Elles sont surtout un Eldorado pour les manchots royaux. Étonnamment, il existe quand même des échanges commerciaux entre les États-Unis et ces îles isolées : les Américain·es ont importé pour 1,4 million de dollars (environ 1,3 million d’euros) de produits en provenance de Heard et McDonald en 2022, selon la Banque mondiale. Le Guardian n’est pas parvenu à savoir de quoi il s’agissait.
Quand un teckel perdu par ses propriétaires survit plus d’un an sur une île australienne
T’es quelqu’un. On imagine mal un teckel nain de quatre kilos survivre seul sur une île australienne remplie de serpents et d’araignées venimeuses. Pourtant, Valerie l’a fait. Ce teckel a été aperçu début avril sur l’île Kangourou, dans le sud de l’Australie, 16 mois après qu’il a été perdu par ses propriétaires, originaires du Pays de Galles à l’époque en vacances sur l’île. Sur le coup, Georgia Gardner et son compagnon Josh Fishlock s’étaient résolus à abandonner leur chienne après l’avoir cherchée pendant une semaine. Valerie s’était enfuie de son enclos alors qu’ils étaient en excursion sur l’île. «Ce n’était pas une chienne très robuste», se souvient sa propriétaire. Elle a pourtant été retrouvée par des bénévoles de l’association Kangala wildlife rescue, qui l’ont prise en photo et ont permis à ses propriétaires de l’identifier formellement.

Donald Trump signe un décret… pour augmenter le débit des douches
Non mais à l’eau. «Make America’s showers great again» (rendre leur grandeur aux douches américaines). C’est la nouvelle occupation de Donald Trump, qui – entre deux annonces de création puis de suppression de nouveaux droits de douane – a pris le temps de signer le 9 avril, un décret levant les restrictions sur le débit des pommeaux de douche. Le président américain se plaint depuis longtemps de la pression d’eau insuffisante dans les salles de bains américaines, qu’il impute aux réglementations fédérales, qualifiées «d’extrémisme vert».«J’aime prendre une bonne douche pour prendre soin de mes beaux cheveux», a déclaré le président américain en signant le décret. Depuis son premier mandat, Donald Trump nourrit une obsession pour ses cheveux dont il parle souvent. En 2020, il avait solennellement déclaré devant la Maison-Blanche : «Je ne sais pas pour vous, mais ils doivent être parfaits, absolument parfaits».
Katy Perry à bord d’une fusée de Jeff Bezos pour rendre «fière sa fille»
La croisière ça fuse. Le 14 avril, au Texas (États-Unis), la chanteuse américaine Katy Perry et cinq autres célébrités se sont envolées dans une fusée Blue Origin – l’entreprise du patron d’Amazon Jeff Bezos – pour une excursion de onze minutes dans l’espace. Un trajet responsable de l’émission d’environ 15,5 tonnes de CO2 par personne. Soit l’équivalent de ce qu’émet un·e Français·e en… un an et demi. À son retour sur Terre, elle n’a pas hésité à embrasser le sol avant de s’exclamer qu’elle venait de vivre «la meilleure expérience après celle d’être mère». Elle s’est d’ailleurs dit «plus que jamais motivée pour être un exemple pour [sa] fille Daisy, et lui montrer que les femmes doivent occuper l’espace». Les critiques n’ont pas tardé à fuser : «déconnexion», «irrespect», «enfantillages»… De quoi rendre fière Daisy.

À Cannes, l’épouse de Jeff Bezos Lauren Sánchez débarque de son yacht et reçoit un prix pour son engagement écolo
Yes we Cannes. Le 19 mai, en marge du festival de Cannes, la présentatrice télé américaine Lauren Sánchez a reçu un prix pour son «plaidoyer pour la justice climatique»… qu’elle est venue récupérer à bord du yacht de 127 mètres de long qu’elle partage avec son mari, le patron d’Amazon Jeff Bezos. Une récompense décernée par le Global gift gala : le journal Libération a rappelé que le célèbre festival du cinéma «traîne toujours dans son sillage d’obscures fondations organisant d’obscurs galas». L’action de Lauren Sánchez en faveur de «la justice climatique» (elle est vice-présidente du Fonds Bezos pour la Terre) peut effectivement être remise en question. Son navire géant émet 7 154 tonnes de CO2 par an, selon une étude de l’université de l’Indiana. Soit autant que plus de 700 Français·es en une année. Le couple s’est aussi distingué, en juin dernier, en organisant leur mariage d’ultrariches à Venise (Italie) avec des invité·es affrété·es en jets privés et escorté·es en yachts. Qu’est-ce que ce serait si elle n’était pas écologiste !

#TouchePasAuComté : le préfet du Jura et la bollosphère se battent contre l’interdiction du comté… que personne n’a demandée
Affaire tout un fromage. En mai, l’écologue et militant anti-chasse Pierre Rigaux, invité de la Terre au carré, sur France inter, a pointé les effets néfastes de la production de comté sur l’environnement. Il a évoqué «les dégâts qu’elle cause aux sols et aux rivières», en raison des «déjections bovines» et dénoncé la maltraitance animale liée à cet «élevage intensif».
Mathieu Vidard, une goutte de sueur au front, lui demande alors : «Est-ce qu’on arrête de manger du fromage ?»
Pierre Rigaux : «C’est la réponse évidente.»
De quoi déclencher un véritable incendie médiatique, après que le Figaro a accusé «les écologistes» de vouloir «interdire le comté». Une fausse information reprise en chœur par toute la sphère Bolloré : «tu peux rire ou passer une soirée sympa avec quelqu’un qui te dit que tu ne peux pas manger de comté ?», s’est par exemple interrogé, candide, Pascal Praud sur CNews. L’embrasement a gagné la plupart des médias et des réseaux sociaux avec le hashtag #TouchePasAuComté. Un mot-dièse brandi par le préfet du Jura lui-même. Partageant l’article mensonger du Figaro, il s’est livré à un vibrant plaidoyer : «Le comté, c’est du Jura, du goût, du calcium, des protéines… et zéro culpabilité. […] L’interdire ? Autant interdire les couchers de soleil sur le Jura. Restons sérieux!» Restons sérieux en effet !
La statue d’Emmanuel Macron au musée Grévin dérobée par des activistes de Greenpeace France
Pour le meilleur et pour la cire. Le 2 juin, les activistes de Greenpeace France ont mené deux actions de désobéissance civile pour dénoncer les liens commerciaux de la France avec la Russie, alors même que la guerre en Ukraine fait rage. Au matin, trois militant·es se sont introduit·es dans le musée Grévin et ont déroulé une banderole «Business is business» («les affaires sont les affaires») devant la statue de cire d’Emmanuel Macron avant de la subtiliser. Les activistes l’ont ensuite promenée devant l’ambassade de Russie à Paris et posée derrière trois panneaux : «Uranium», «Gaz» et «Engrais chimique». Selon l’ONG, «tant qu’il n’aura pas fait rompre les contrats français avec la Russie et impulsé une transition écologique ambitieuse et pérenne à l’échelle européenne, nous estimons qu’[Emmanuel Macron] ne mérite pas d’être exposé» au musée Grévin. Triste cire…

À Dubaï, les hôtels utilisent des glaçons pour refroidir les piscines
Jeter l’eau Dubaï. Après le ski sur de la neige artificielle au milieu du désert et de la glace du Groenland dans des cocktails, Dubaï vous dévoile sa nouvelle dinguerie : des blocs de glace pour rafraîchir sa piscine. C’est ce qu’ont proposé les hôtels et certains particuliers durant l’été pour mieux supporter des températures allant jusqu’à 45°C. Tout ça pour gagner quelques degrés. Un geste qui n’est pas sans conséquence puisque fabriquer ces blocs de glace à grande échelle consomme énormément d’électricité, souvent produite avec des énergies fossiles. Alors que l’eau est une ressource précieuse dans cette région aride et qu’elle pourrait être utilisée ailleurs, de grosses quantité sont gaspillées. Sans oublier que cette chaleur contre laquelle les Dubaiotes luttent est accentuée par le dérèglement climatique… que ces gestes contribuent à aggraver.

Pour faire face au réchauffement climatique, une station de ski refroidit artificiellement la montagne
Le fond de l’air effraie. Saint-Moritz, ses montagnes grandioses, ses 350 kilomètres de pistes de ski… et son congélateur géant. Face au réchauffement climatique, la station de ski suisse a installé, en août, un système de refroidissement artificiel pour sécuriser l’arrivée de son téléphérique. Situés dans la roche au sommet du Piz Nair et ses 3 056 mètres d’altitude, 16 thermosiphons doivent stabiliser le terrain en limitant la fonte du permafrost – le sol gelé en profondeur. Longs de 15 mètres chacun, ces grands tubes retirent de la chaleur dans la terre grâce à un système de mouvement naturel de fluides. Cette installation de géoingénierie est «une première en Europe», selon la Radio télévision suisse. «C’est certainement une réponse technique pour les situations où l’on a déjà une infrastructure qui est construite, a estimé auprès de RFI le chercheur Ludovic Ravinel. En revanche, il ne faudrait pas que cela conduise à construire en haute montagne pour des raisons touristiques sur des terrains qui sont aujourd’hui instables». Ski faut pas faire…
Sébastien Chenu connaît des écolos «tarés» qui «mangent des moustiques»

Le Chenu manquant. Interrogé le 8 octobre par BFM TV sur les points qui pourraient unir la droite et le Rassemblement national, le vice-président du RN et de l’Assemblée nationale Sébastien Chenu a estimé que cette union était moins compliquée que celle entre «un vieux communiste pro-nucléaire et un écolo complètement végan, taré, qui mange des moustiques et qui fait la guerre au nucléaire». Ce n’est pas la première fois que le député du Nord caricature les écologistes : en mai dernier, interrogé par France 2 sur la polémique autour du comté, que les écolos voulaient soi-disant interdire, il s’était lâché : «Les écolos sont des dingues, ils veulent punir, interdire […] emmerder les Français du matin au soir.»
Un raton laveur entre par effraction dans un magasin d’alcool et finit ivre mort aux toilettes
Qu’en dit raton ? Le 2 décembre, un drôle de bandit masqué est entré par effraction dans un magasin d’alcool d’Ashland en Virginie (États-Unis), pour finir… ivre mort près des toilettes de l’établissement. Le coupable ? Un raton laveur. Connu pour se nourrir en déchirant les poubelles, l’animal nocturne s’est introduit dans la boutique après avoir détruit une dalle du faux plafond. Il a ensuite saccagé les rayons et brisé une dizaine de bouteilles de bourbon. L’individu poilu a rapidement été appréhendé par les autorités, avant d’être ramené, «très intoxiqué», au centre de protection des animaux du comté pour qu’il dégrise. Après quelques heures de sommeil et une «gueule de bois», il a été relâché dans la nature. «Espérons qu’il a appris que le cambriolage n’est pas la solution», s’est amusé le refuge sur les réseaux sociaux.

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