Avec son air de ne pas y toucher, il a tout du coupable parfait. Mais le pangolin, pas plus que la chauve-souris, n’est responsable de la pandémie de Covid-19.
Par nécessité, par tradition ou par avidité, les humains ont sans cesse réduit l’espace qui les séparait des animaux sauvages. Or, dans la nature, des millions de virus dorment en attendant de trouver un hôte qui leur permettra de se répliquer et d’évoluer. C’est notre appétit insatiable en viande, en terres et en ressources de tous ordres qui fait se multiplier les maladies zoonotiques – celles qui franchissent la barrière des espèces. A l’instar de Zika, Ebola, le SRAS ou le Sida, 60% de nos maladies infectieuses proviennent du monde sauvage, rappelle Le corona et le pangolin. Un documentaire brut et édifiant qui raconte ces maux que nous nous infligeons, à nous-mêmes en même temps qu’à l’ensemble du vivant, des marchés d’animaux sauvages aux entrailles de nos smartphones.
Le corona et le pangolin, Sabine Holzer, 2021, disponible en replay sur le site d’Arte