Le « co-jardinage » pour mieux traverser la pandémie

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Un bon plant. Depuis dix ans, la plate­forme « Savez-vous planter chez nous ? » met en lien des pro­prié­taires de jardins et des jar­diniers ama­teurs

Retraitée, Bernadette rêvait de planter des tomates dans son jardin de 1 300 mètres car­rés situé à Pin-Bal­ma (Haute-Garonne), racon­te France 3 Occ­i­tanie. Pas évi­dent lorsque l’on manque de temps et de savoir-faire. En se ren­dant sur plantezcheznous.com, elle a trou­vé deux paires de bras avec qui faire potager com­mun. 

Au début des années 2010, alors tout juste diplômée de l’Institut nation­al des sci­ences appliquées (Insa), la Toulou­saine Chan­tal Perdi­gau con­state la frus­tra­tion des citadins qui n’ont pas accès aux jardins famil­i­aux ou partagés, rap­porte la Croix. A l’époque, les plate­formes col­lab­o­ra­tives sont en plein boom — Blablacar et Lebon­coin n’avaient alors que quelques petites années. C’est le moment que choisit la jeune femme pour lancer son site – gra­tu­it — de mise en rela­tion de pro­prié­taires de jardins et de petites mains. Dix ans plus tard, la plate­forme compte près de 7 000 annonces. 

Créer du lien social, partager des savoirs, per­me­t­tre un accès à une nour­ri­t­ure de qual­ité ; le co-jar­di­nage a toutes les ver­tus. La seule con­di­tion : partager les récoltes. Pour l’heure, « les jardins sont sou­vent prêtés en périphérie urbaine, explique à la Croix Chan­tal Perdi­gau. J’espère à l’avenir con­tribuer au développe­ment du co-jar­di­nage au cœur des métrop­o­les. La pandémie mon­tre cette volon­té de nature et ce manque dans les cités en proie à la den­si­fi­ca­tion. On peut par­ticiper à une ville plus con­viviale ».