Dans l'actu

Le baroud d’honneur de Trump contre le climat 

  • Par

No lim­it. En atten­dant de céder sa place à son suc­cesseur à la Mai­son-Blanche en jan­vi­er prochain, Don­ald Trump parachève sa destruc­tion de l’en­vi­ron­nement

Avant de lâch­er le pou­voir, le présent prési­dent veut s’as­sur­er de ne laiss­er que des miettes aux suivant•es. La semaine dernière, Don­ald Trump a limogé Michael Kuper­berg, le sci­en­tifique chargé de super­vis­er le Nation­al cli­mate assess­ment (éval­u­a­tion cli­ma­tique nationale). Ce doc­u­ment, explique le New York Times, con­stitue la prin­ci­pale con­tri­bu­tion du gou­verne­ment fédéral à l’é­tat du savoir sur la crise cli­ma­tique et il sert de base à de futures régle­men­ta­tions en faveur du cli­mat. Michael Kuper­berg a été rem­placé par David Legates, con­nu pour avoir tra­vail­lé auprès de groupes cli­matoscep­tiques.

Don­ald Trump plante un arbre avec Emmanuel Macron, en 2018 © Steven L. Her­man

Lun­di, l’ad­min­is­tra­tion Trump a annon­cé qu’elle allait lancer la procé­dure d’at­tri­bu­tion de baux pétroliers dans la réserve naturelle arc­tique d’Alas­ka (Arc­tic Nation­al Wildlife Refuge). D’i­ci au 17 jan­vi­er, soit trois jours avant l’ar­rivée au pou­voir du prochain prési­dent, les pétroliers auront annon­cé quels ter­rains ils souhait­ent se voir attribuer et l’ad­min­is­tra­tion aura fini d’ex­am­in­er leurs dossiers. Puis, con­traire­ment à l’ac­cou­tumée, une procé­dure excep­tion­nelle pour­rait être lancée pour accorder tous les baux d’un coup avant l’in­tro­n­i­sa­tion de Joe Biden. 

Voilà bien longtemps que l’in­dus­trie fos­sile lorgne cette immense bande côtière de 70 000 kilo­mètres car­rés qui abrite des ours polaires, des cari­bous, ain­si que les plus grandes réserves pétrolières du pays. 

Si les ventes étaient réal­isées, elles seraient exam­inées par les divers­es agences de la future admin­is­tra­tion Biden, ce qui pour­rait dur­er un mois ou deux. Assez de temps pour per­me­t­tre à la prési­dence de refuser d’ac­corder les baux, arguant, pourquoi pas, que les études sci­en­tifiques qui ont servi de base pour autoris­er les futurs for­ages sont biaisées, espère le New York Times (en anglais).