No limit. En attendant de céder sa place à son successeur à la Maison-Blanche en janvier prochain, Donald Trump parachève sa destruction de l’environnement.
Avant de lâcher le pouvoir, le présent président veut s’assurer de ne laisser que des miettes aux suivant•es. La semaine dernière, Donald Trump a limogé Michael Kuperberg, le scientifique chargé de superviser le National climate assessment (évaluation climatique nationale). Ce document, explique le New York Times, constitue la principale contribution du gouvernement fédéral à l’état du savoir sur la crise climatique et il sert de base à de futures réglementations en faveur du climat. Michael Kuperberg a été remplacé par David Legates, connu pour avoir travaillé auprès de groupes climatosceptiques.
Lundi, l’administration Trump a annoncé qu’elle allait lancer la procédure d’attribution de baux pétroliers dans la réserve naturelle arctique d’Alaska (Arctic National Wildlife Refuge). D’ici au 17 janvier, soit trois jours avant l’arrivée au pouvoir du prochain président, les pétroliers auront annoncé quels terrains ils souhaitent se voir attribuer et l’administration aura fini d’examiner leurs dossiers. Puis, contrairement à l’accoutumée, une procédure exceptionnelle pourrait être lancée pour accorder tous les baux d’un coup avant l’intronisation de Joe Biden.
Voilà bien longtemps que l’industrie fossile lorgne cette immense bande côtière de 70 000 kilomètres carrés qui abrite des ours polaires, des caribous, ainsi que les plus grandes réserves pétrolières du pays.
Si les ventes étaient réalisées, elles seraient examinées par les diverses agences de la future administration Biden, ce qui pourrait durer un mois ou deux. Assez de temps pour permettre à la présidence de refuser d’accorder les baux, arguant, pourquoi pas, que les études scientifiques qui ont servi de base pour autoriser les futurs forages sont biaisées, espère le New York Times (en anglais).