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La pétition européenne pour mettre fin au commerce d’ailerons de requins est proche du million de signatures

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Qui sont les marteaux ? Il ne reste plus que quelques jours pour signer l’initiative citoyenne européenne qui veut contraindre Bruxelles à se pencher sur la sordide « pêche aux ailerons » de requins.

L’aileron de requin est un mets de choix dans certains pays du monde, et notamment en Asie, où on lui prête un certains nombre de vertus thérapeutiques. Un commerce juteux qui a de lourdes conséquences sur les populations : selon une étude de 2013, entre 63 et 273 millions d’entre eux seraient tués en mer chaque année.

Pour ne pas s’embarrasser des corps, moins prisés, des pêcheurs pratiquent le « finning » : il s’agit de découper l’aileron à bord du navire, avant de rejeter les poissons mutilés à la mer, où ils ne tarderont pas à mourir. Cette pratique est interdite dans l’Union européenne. Les requins débarqués des bateaux doivent être vendus entiers, selon une réglementation de 2013. Or, en l’absence de contrôles suffisants, l’Europe sert toujours de zone de transit pour ce commerce illégal – bien qu’il soit difficile d’estimer son ampleur.

Les activistes Camille Etienne et Solal Moisan vous disent tout de l’odieux commerce d’aileron de requins dans cette vidéo. © Cam et So

C’est pour toutes ces raisons que de nombreuses associations – parmi lesquelles Sea Shepherd, C’est assez ! ou la fondation 30 millions d’amis – portent une initiative citoyenne européenne (ICE), dans le but de forcer la Commission européenne à étudier leurs propositions. Elles demandent notamment l’arrêt immédiat « du commerce d’ailerons de requins dans l’Union européenne, y compris l’importation, l’exportation et le transit des nageoires qui ne sont pas naturellement attachées au corps de l’animal », et le durcissement de la réglementation qui les protège, peut-on lire sur le site de l’ICE.

Les citoyen·nes ont jusqu’au 31 janvier pour signer l’initiative. Si elle a atteint le million de signatures issues d’au moins un quart des pays de l’UE (avec un quorum par Etat), la Commission européenne sera contrainte de prendre position sur le sujet. Les citoyen·nes seront également entendu·es par le Parlement européen. Déjà signée par 888 000 Européen·nes, la pétition est à retrouver ici.

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