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La destruction des invendus non-alimentaires sera interdite dès la fin du mois

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Casse départ. À par­tir du 1er jan­vi­er, la plu­part des inven­dus non-ali­men­taires ne pour­ront plus être détru­its par inc­inéra­tion, en ver­tu de l’ap­pli­ca­tion de la loi anti-gaspillage pour une économie cir­cu­laire de 2020.

Le min­istère de la Tran­si­tion écologique l’a rap­pelé ven­dre­di dernier : tous les pro­duc­teurs, impor­ta­teurs et dis­trib­u­teurs seront désor­mais oblig­és « de réem­ploy­er, réu­tilis­er ou recy­cler » leurs inven­dus. Seront con­cernés les pro­duits faisant déjà l’ob­jet de col­lectes spé­ci­fiques (pro­duits élec­triques et élec­tron­iques, piles, tex­tiles, meubles, car­touch­es d’encres, etc.), ain­si que les pro­duits d’hy­giène et de puéri­cul­ture, les équipements de con­ser­va­tion et de cuis­son des ali­ments, les pro­duits d’éveil et de loisirs, les livres et les four­ni­tures sco­laires. Cette oblig­a­tion sera éten­due à l’in­té­gral­ité des pro­duits au 31 décem­bre 2023.

Cette mesure vise à respon­s­abilis­er les pro­duc­teurs et les com­merçants pour réduire le gaspillage et les émis­sions de gaz à effet de serre. Chaque année, les inven­dus non-ali­men­taires représen­tent l’équiv­a­lent de qua­tre mil­liards d’eu­ros de marchan­dis­es, selon une étude pub­liée en novem­bre par l’A­gence de la tran­si­tion écologique (Ademe). La part moyenne de ces inven­dus représente 3% du chiffre d’af­faires des entre­pris­es, tous secteurs con­fon­dus. La loi prévoit des amendes pou­vant aller jusqu’à 15 000 euros par man­que­ment.

Des déchets infor­ma­tiques col­lec­tés par Emmaüs © nitot

Out­re l’in­ter­dic­tion de leur destruc­tion, ces inven­dus devront en pri­or­ité faire l’ob­jet d’un don. Le min­istère de la Tran­si­tion écologique souligne que 9% des pro­duits inven­dus du secteur des pro­duits d’hygiène et de pre­mière néces­sité sont encore détru­its, notam­ment par inc­inéra­tion, « alors que trois mil­lions de Français se privent de pro­duits d’hygiène de base et que 1,7 mil­lion de femmes ne dis­posent pas de pro­tec­tions hygiéniques en quan­tités suff­isantes ».