La bonne idée: contraindre les entreprises à s’engager pour le climat

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Une bonne action ? Un fonds d’in­vestisse­ment veut forcer les multi­na­tionales dont il est action­naire à en faire davan­tage pour le cli­mat.

D’après le Monde, le fonds spécu­latif TCI a récem­ment demandé à Vin­ci, Safran et Getlink d’in­scrire une réso­lu­tion sur le cli­mat à l’or­dre du jour de leur prochaine assem­blée générale. Si la majorité des action­naires en décide ain­si, ces sociétés pour­raient s’en­gager à présen­ter, chaque année, un bilan détail­lé de leurs émis­sions de CO2 et rédi­ger un plan pré­cis per­me­t­tant de les réduire. Ce plan serait soumis à un vote con­sul­tatif des action­naires. 

« Les entre­pris­es représen­tent 35 % des émis­sions de gaz à effet de serre, mais la plu­part d’entre elles se con­tentent de promet­tre la neu­tral­ité car­bone à l’horizon 2050, sans expli­quer com­ment elles vont faire. Très peu présen­tent des mesures con­crètes et ren­dent compte de leurs pro­grès. Il faut chang­er cela », a expliqué au Monde le mil­liar­daire et fon­da­teur de TCI, Chris Hohn. Depuis plusieurs années, celui-ci veut ériger son fonds « activiste » en con­tre-mod­èle de Black­Rock, pre­mier ges­tion­naire d’ac­t­ifs au monde peu intéressé par le cli­mat.

Plusieurs obsta­cles à ce nou­veau mode d’ac­tion sub­sis­tent : en France, explique encore le Monde, les con­seils d’ad­min­is­tra­tion peu­vent décider de bal­ay­er une réso­lu­tion s’ils jugent qu’elle empiète sur leurs prérog­a­tives. Il fau­dra égale­ment con­va­in­cre les action­naires eux-mêmes, pas tou­jours récep­tifs. A lire dans le Monde (abon­nés).