Diana Taurasi, la superstar américaine du basketball
C’est en 2016 que Diana Taurasi est devenue végétalienne – c’est-à-dire qu’elle ne consomme plus aucun produit animal, lait ou œufs compris. Et celle qui est considérée comme la plus grande légende de la WNBA – le championnat féminin nord-américain de basketball – attribue son succès à son régime alimentaire non carné.
En juin dernier, la quintuple médaillée d’or olympique confiait à GQ : «Je suis végétalienne depuis environ trois ans maintenant et je pense que c’est quelque chose dont j’ai vraiment bénéficié. J’évite simplement les aliments qui provoquent beaucoup d’inflammation, les graisses et les sucres qui, comme tout le monde le sait, sont évidemment un peu contre-productifs en grandes quantités. J’ai donc opté davantage pour un régime à base de plantes et cela m’a vraiment été bénéfique».
Novak Djokovic, le roi serbe du Grand Chelem
Avec plus de grands chelems à son actif que n’importe lequel de ses pairs, le tennisman Novak Djokovic a entamé ses cinquièmes (et probablement derniers) Jeux olympiques à Paris où il tentera d’emporter cette insaisissable médaille d’or. À 37 ans, il a battu Rafael Nadal lundi dernier en deux sets au 2ème tour des JO de Paris 2024.
Il expliquait à Forbes en 2016, à l’ouverture de son restaurant végétalien de Monte-Carlo (Monaco) : «Mon régime alimentaire n’a pas seulement changé mon jeu, il a changé ma vie – mon bien-être». «Et si je me sens mieux, cela se transfère évidemment à ma vie professionnelle. Manger végétalien me rend plus conscient de mon corps sur le terrain… plus alerte. J’ai éliminé les toxines de mon corps, et avec elles, toutes les inflammations et autres choses qui perturbaient mon niveau d’énergie».
Kaylin Whitney, l’Américaine championne olympique en titre du 4×400 mètres
En 2021, un an après avoir adopté un régime alimentaire à base de plantes, Kaylin Whitney a remporté l’or du relais 4 x 400m aux Jeux de Tokyo. En 2016, elle n’avait pas réussi à se qualifier pour les Jeux olympiques de Rio. Elle a révélé que devenir végétalienne pendant la pandémie du Covid l’avait réinventée : elle se sent «en bien meilleure santé, beaucoup plus légère et beaucoup moins courbaturée».
«C’est la meilleure chose que j’aie jamais faite», a-t-elle soutenu, précisant qu’elle avait été inspirée par la sprinteuse Morgan Mitchell (voir plus bas). «Je ne peux même pas commencer à expliquer tous les avantages que j’ai constatés… J’avais l’impression que mon corps fonctionnait comme il le fallait».
Morgan Mitchell, la sprinteuse australienne sur 800 mètres
Morgan Mitchell a tiré un trait sur l’alimentation animale depuis dix ans. Ancienne coureuse de 400 mètres, elle est désormais spécialiste du sprint de 800 mètres et se dirige cette année vers ses troisièmes Jeux olympiques en tant qu’athlète végétalienne. À ce propos, elle note «une récupération plus rapide, une gestion du poids plus facile et une meilleure santé globale» comme les principaux résultats de son changement de régime alimentaire.
«Un exemple clair de la raison pour laquelle je savais que cela fonctionnerait pour moi remonte à 2012. J’ai fait partie de l’équipe nationale de netball [sport dérivé du basket, NDLR], mais j’avais aussi une fièvre glandulaire», a confié Morgan Mitchell au média australien News.com en avril dernier. «J’avais une angine deux fois par an et le fait de me tourner vers un régime végétalien a vraiment amélioré ma santé globale. Je n’ai plus eu d’angine depuis».
Vivian Kong Man Wai, l’épéiste hongkongaise qui a décroché l’or à Paris
Après une blessure qui a mis sa carrière en danger en 2017, la championne d’épée Vivian Kong Man Wai s’est tournée vers un régime végétalien. Elle a dû lutter contre les préjugés, avant que ses résultats parlent d’eux-mêmes : elle a participé à deux olympiades, remporté trois fois les championnats d’Asie, s’est hissée au sommet du classement mondial et vient juste de décrocher l’or à l’épée féminine aux JO 2024.
«Je peux être un exemple pour montrer que c’est possible, et cela me motive davantage à travailler plus dur, à obtenir de meilleurs résultats et à raconter comment manger des aliments à base de plantes m’a permis de me sentir mieux», a-t-elle confié au South China Morning Post en 2018.
Constantin Preis, l’Allemand spécialiste du 400 mètres haies
L’athlète Allemand Constantin Preis est devenu végane en 2018, un an après avoir supprimé la viande de son alimentation. Il a fait ce changement spécifiquement pour des raisons de santé, après des déchirures musculaires, des claquages, des problèmes de dos et des problèmes de circulation de sang liés à des taux de graisse trop élevée.
«Les avantages sont nombreux, mais l’essentiel est que tout commence par une meilleure circulation sanguine. En renonçant aux produits laitiers, la plaque de graisse et tout ce qui s’était accumulé ont disparu. Maintenant que ma circulation sanguine est meilleure, les muscles peuvent être alimentés de manière optimale et les problèmes musculaires ont été réduits», a révélé Preis au média allemand SportSirene en 2022.
Cela dit, il a raconté au média culinaire Bon Appétit qu’il prévoyait de manger à nouveau de la viande après Paris 2024, afin de simplifier l’élaboration de ses repas. «Je veux voir comment je me sens si je change», a-t-il indiqué.
Marina Fioravanti, la rugbywoman brésilienne qui vise l’or
Marina Fioravanti a participé à ses premiers Jeux olympiques à Tokyo en 2021 au sein de l’équipe brésilienne de rugby à 7. Cette année, la trentenaire visera sa première médaille olympique et se nourrira à 100% de végétal.
Elle a confié que son régime se basait sur des aliments «nutritifs et savoureux», comme des smoothies protéinés, du riz et des haricots, de la bolognaise aux lentilles et des flocons d’avoine avec des graines de chia pendant les journées chargées en entraînements.
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