«Nous n’avons modifié les paramètres de personne.» Après la multiplication d’articles de presse et de publications sur les réseaux sociaux, Google a démenti publiquement vendredi soir s’aider de nos e-mails privés et de leurs fichiers joints pour nourrir son intelligence artificielle (IA) générative. «Nous n’utilisons pas le contenu de votre compte Gmail pour entraîner notre modèle d’IA Gemini», assure la multinationale.
Depuis le 10 octobre, plusieurs médias spécialisés du numérique – dont Vert s’est fait l’écho – ont annoncé que Google avait changé certains paramètres pour entraîner son IA à partir des données personnelles des utilisateur·ices. Et ce, sans prévenir ni obtenir leur consentement, alors que les internautes issu·es de l’Union européenne ont le droit de s’y opposer. Plus de cinq semaines après les premiers articles sur le sujet, Google a déclaré que ces informations étaient incorrectes.

En clair, les nouvelles intelligences artificielles génératives comme Gemini, celle de Google, ont besoin de beaucoup de données pour se perfectionner. C’est notamment pour ça que les réseaux sociaux du groupe Meta (Facebook, Instagram, Whatsapp) ou Linkedin collectent des données d’utilisateur·ices depuis cette année à des fins d’alimentation de leurs outils d’IA.
Des fonctionnalités mises en place en 2017
Dans ce contexte, selon le site de référence Malwarebytes, cette information erronée est partie d’une modification de la formulation et de l’emplacement des «fonctionnalités intelligentes» de Gmail – activées par défaut. Ces dernières utilisent bien de l’IA, mais cela n’a rien de nouveau. Mises en place en 2017, elles permettent, en lisant vos mails, de les classer par catégorie (boîte mail principale, promotions, spams, etc.) ou de proposer des réponses automatisées.

Mais, selon Google, ces «fonctionnalités intelligentes» sont «indépendantes de Gemini. Elles relèvent de l’intelligence artificielle “classique” et non de l’intelligence artificielle générative». La firme dénonce «des informations trompeuses» et précise que Gemini est entraînée avec des données publiques uniquement, et pas avec celles – privées – de ses utilisateur·ices.