Il sauve les forêts grâce à son ORE

  • Par

A l’ORE des bois. En Gironde, un amoureux du vivant a acheté des bouts de forêts qu’il a sanc­tu­ar­isés grâce à un nou­veau type de con­trats : l’« oblig­a­tion réelle envi­ron­nemen­tale » (ORE).

Chef d’en­tre­prise retraité de 72 ans, Jacques-Eloi Duf­fau a ven­du un apparte­ment à Arca­chon pour acquérir une par­celle de 40 hectares à Belin-Béli­et (Gironde). Sur celle-ci, des chênes cen­te­naires et une frê­naie vouée à l’a­battage, sauvé•e•s d’un groupe­ment foresti­er qui pra­tique la sylvi­cul­ture inten­sive, racon­te la Croix. Pour sanc­tu­aris­er cette zone humide et ces bois, Jacques-Eloi Duf­fau a signé, mar­di 9 mars, une « oblig­a­tion réelle envi­ron­nemen­tale » avec le Parc naturel des Lan­des de Gascogne. 

Intro­duite par la loi de recon­quête de la bio­di­ver­sité d’août 2016, l’ORE per­met aux pro­prié­taires de pass­er un con­trat avec une col­lec­tiv­ité, un étab­lisse­ment pub­lic ou une per­son­ne morale de droit privé, en fix­ant les critères écologiques de leur choix. Ces con­trats sont val­ables jusqu’à 99 ans. 

Ain­si, le Parc naturel des Lan­des de Gascogne est désor­mais chargé de la ges­tion du ter­rain avec un niveau de pro­tec­tion max­i­mal : « On ne touche à rien et on laisse vivre la nature ! » indique à la Croix Jacques-Eloi Duf­fau. En décem­bre 2020, il avait déjà signé une pre­mière ORE avec le Con­seil départe­men­tal de Gironde, à laque­lle il avait con­fié une forêt de 8 hectares dont les pins cen­te­naires étaient promis à la tronçon­neuse. 

S’il annonce qu’il n’a plus les moyens d’a­cheter davan­tage de ter­rain, Jacques-Eloi Duf­fau indique qu’il bûche à l’élab­o­ra­tion d’un site Inter­net qui don­nerait des indi­ca­tions sur l’ORE aux pro­prié­taires qui voudraient pren­dre sa suite.