En Lorraine, pas touche au gaz de couche !

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Oh ! Dans le gaz. Dans l’Est de la France, un pro­jet d’ex­ploita­tion gaz­ière sus­cite l’indig­na­tion des asso­ci­a­tions envi­ron­nemen­tales. 

Le 19 jan­vi­er dernier, une trentaine d’as­so­ci­a­tions envi­ron­nemen­tales ont adressé à Emmanuel Macron une let­tre ouverte pour « stoppe[r] le gaz de couche en Lor­raine ». Le gou­verne­ment doit stat­uer d’i­ci début 2022 sur la demande de con­ces­sion déposée par La Française de l’én­ergie (ex Euro­pean Gas Lim­it­ed). Le pro­jet vise l’ex­ploita­tion du gaz empris­on­né dans des veines de char­bon inex­ploitées. Qua­tre puits d’ex­plo­ration ont déjà été forés, le pro­jet de développe­ment prévoit 41 sites, éten­dus sur 200 km², com­prenant en moyenne sept puits de for­age cha­cun.

L’enquête publique, clô­turée en novem­bre 2020, a récolté un avis favor­able mal­gré 85 % de voix con­tre chez les citoyens et élus qui se sont exprimés. Si la con­ces­sion est octroyée, chaque for­age fera l’objet d’une instruc­tion, d’une enquête publique et d’études envi­ron­nemen­tales.

Un for­age gazier ©gazdecouche.over-blog.com

Pour les auteur.ice.s de la let­tre ouverte, un feu vert au pro­jet « serait un nou­veau renon­ce­ment du gou­verne­ment face à ses engage­ments », en par­ti­c­uli­er celui de cess­er tout sou­tien aux pro­jets d’ex­trac­tion fos­sile. « Ce type d’hydrocarbure n’a jamais été exploité en France, mais les impacts envi­ron­nemen­taux et cli­ma­tiques dra­ma­tiques de son extrac­tion sont bien con­nus à l’étranger », rap­pel­lent-ils : « pol­lu­tion de l’air, de l’eau, des sols, fortes émis­sions de gaz à effet de serre ». 

Le site d’in­for­ma­tion envi­ron­nemen­tale Noveth­ic (fil­iale du Groupe Caisse des Dépôts) ose quand même une ques­tion épineuse : vaut-il mieux pol­luer chez nous ou pol­luer ailleurs ? La France con­somme annuelle­ment quelque 600 TWh de gaz, qu’elle importe de Norvège, de Russie, des Pays-Bas. Selon le jour­nal, les réserves prou­vées en Lor­raine représen­tent l’équivalent de cinq ans de con­som­ma­tion annuelle française.