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En Haute-Garonne, un nouveau coup d’arrêt pour le projet de centre commercial géant Val Tolosa

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Cour tou­jours. La cour admin­is­tra­tive d’appel de Toulouse a con­fir­mé l’an­nu­la­tion du dernier per­mis de con­stru­ire du méga cen­tre com­mer­cial Val Tolosa en Haute-Garonne. 

Ce pro­jet, lancé au début des années 2000 à Plai­sance-du-Touch, à l’ouest de Toulouse, devait s’é­taler sur plus de 100 000 m² pour accueil­lir jusqu’à 160 mag­a­sins, des entre­pôts logis­tiques et un lac arti­fi­ciel. Le tout, sur 44 hectares de ter­res agri­coles. Après des lus­tres de bataille judi­ci­aire, la cour admin­is­tra­tive d’appel, qui a ren­du cette déci­sion le 25 mai (France 3), n’est pas la seule à frein­er. Ces dernières années, la cour d’ap­pel de Bor­deaux et le Con­seil d’É­tat avaient déjà estimé que le pro­jet ne rel­e­vait pas d’un « intérêt pub­lic majeur » et que la destruc­tion du milieu naturel n’é­tait pas jus­ti­fiée.

Carte de l’é­ten­due du pro­jet Val Tolosa © Présence des Ter­rass­es de la Garonne

« Les déci­sions des dif­férentes juri­dic­tions con­fir­ment les mau­vais­es ori­en­ta­tions pris­es depuis tant d’an­nées, notam­ment la destruc­tion d’e­spèces et de milieux naturels pro­tégés », com­mente l’as­so­ci­a­tion d’opposant·es Présence des Ter­rass­es de la Garonne. Uni­bail-Rodam­co, le pro­mo­teur du pro­jet, a encore la pos­si­bil­ité de se pour­voir en cas­sa­tion auprès du Con­seil d’É­tat, mais le col­lec­tif souhaite que le pro­jet finisse « dans les archives des grands pro­jets inutiles », où il rejoindrait notam­ment l’aéro­port de Notre-Dame-des-Lan­des.

Tou­jours en Occ­i­tanie, dans l’Hérault cette fois, le parc à thème de 30 hectares les « Jardins de Méditer­ranée » a, lui aus­si, été recalé par le Con­seil d’État ce même 25 mai (le Monde). La rai­son ? Le départe­ment n’avait pas jugé néces­saire de deman­der une autori­sa­tion envi­ron­nemen­tale qui per­met entre autre de lis­ter les impacts sur les milieux naturels et d’in­former le pub­lic. « Dix-sept espèces de passereaux pro­tégés fréquentent aujourd’hui le domaine de Bayssan, qui s’étend au total sur cent soix­ante hectares, ain­si que des rapaces, batra­ciens, rep­tiles, chi­rop­tères », pré­cise le quo­ti­di­en. Le con­seil départe­men­tal s’ap­prêterait donc à lancer une procé­dure d’autorisation en bonne et due forme.