Cap sur la Cop. Si le coronavirus a éclipsé le climat en 2020, des échéances cruciales à tous les niveaux sont prévues en 2021.
Au niveau international d’abord, puisque tous les États doivent se retrouver en novembre à Glasgow pour la 26è conférence mondiale sur le climat (COP26), reportée d’un an en raison de la pandémie. Présentée comme le rendez-vous climat le plus important depuis la COP21 et l’Accord de Paris, en 2015, celle-ci doit acter la relève de l’ambition internationale, comme le détaille Le Monde.
Plus d’une centaine d’États se sont déjà engagés à atteindre la neutralité carbone d’ici le milieu du siècle — c’est-à-dire que l’ensemble du CO2 qui sera encore émis devra être intégralement compensé. Plus de la moitié d’entre eux sont membres du G20 (Chine, Union européenne, Royaume-Uni, Japon, Corée du Sud ou, dernièrement, Argentine). Toutefois peu d’entre eux ont concrétisé ces annonces en présentant leurs nouveaux objectifs auprès de l’ONU. A la date limite du 31 décembre 2020, seuls 70 pays sur 192 avaient présenté leurs nouvelles contributions déterminées au niveau national (NDC) : les engagements individuels pris pour lutter contre le dérèglement du climat. Or les NDC actuelles, annoncées en 2015, placent la planète sur une trajectoire de réchauffement entre + 3 °C et + 4 °C par rapport à l’ère pré-industrielle, au lieu des 2°C visés par l’Accord de Paris.
En juin 2021, la Commission européenne doit présenter un paquet de douze directives à réviser pour atteindre son nouvel objectif de réduction intermédiaire de ses émissions : ‑55 % en 2030. Les directives concernent le marché carbone, les voitures, les logements ou encore les énergies renouvelables.
Enfin, la France doit également adopter en 2021 sa propre loi Climat, issue des travaux de la Convention citoyenne pour le Climat. L’une des mesures proposée par la Convention concernant l’introduction dans la Constitution d’un engagement de la République à préserver l’environnement sera même soumise à référendum. Vert s’est plusieurs fois fait l’écho des tergiversations gouvernementales au sujet des propositions les plus importantes de la Convention. Le gros du travail va désormais se jouer au Parlement, à partir de mars.