Chronique

«Éloge de la haie», l’invitation de Sonia Feertchak à célébrer le désordre végétal

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Avoir la haie. Dans son nouvel essai qui paraît ce 16 février, la philosophe dresse avec beaucoup d’originalité le portrait ces bordures broussailleuses dont la disparition silencieuse s’opère depuis la seconde moitié du 20ème siècle en France.

Ce fut l’un des objets de la colère agricole des dernières semaines : le «millefeuille règlementaire» qui entoure la gestion des haies en France. En janvier, la FNSEA, premier syndicat agricole de l’Hexagone, avait dénoncé les «14 normes» portant sur ces espaces végétaux.

De la paperasse, il en faut sûrement un peu pour préserver ces zones essentielles à la biodiversité. Les haies fournissent des habitats pour les oiseaux et les rongeurs, contribuent à la stabilisation et à l’enrichissement des sols, assurent la régulation des inondations, fournissent du bois et de l’ombre pour les troupeaux… N’empêche, elles ne cessent de reculer. Depuis les années 1950, 70% des haies sauvages ont disparu en France.

Les haies sont-elles de droite ou de gauche ? La philosophe Sonia Feertchak, autrice des remarqués L’Encyclo des filles et La vérité tue, choisit d’emprunter des sentiers originaux pour réfléchir à ces «murs vivants» qui délimitent depuis des millénaires les champs.

Cet Éloge de la haie est l’occasion de découvrir l’incroyable diversité des bordures broussailleuses – la haie peut être «variée», «libre», «champêtre», «bocagère», «vive», «sèche» et même «coupe-feu». Et le point de départ d’une nouvelle lecture des paysages.

«Éloge de la haie», de Sonia Feertchak, Philosophie magasine éditeur, février 2024, 208 pages, 19,5€

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