Chronique

«Ce que murmurent les animaux» à Virginia Markus

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Copains comme cochons. Dans le court réc­it intime Ce que mur­murent les ani­maux, la mil­i­tante ani­mal­iste suisse Vir­ginia Markus racon­te son quo­ti­di­en dans un sanc­tu­aire d’animaux d’élevage rescapés de l’abattoir, et les liens puis­sants tis­sés avec ses drôles de colo­cataires.

Après avoir mené des actions coups de poing, réal­isé des enquêtes citoyennes sur le sort des cabris, et été con­damnée à une peine avec sur­sis, Vir­ginia Markus a posé ses valis­es sur un ter­rain escarpé du Chablais vau­dois, en Suisse, en 2018.

Une ferme-sanc­tu­aire pour l’association Co&xister qu’elle a créée, peu­plée d’animaux réchap­pés de la boucherie et de rêves, où elle expéri­mente la cohab­i­ta­tion intere­spèces. Com­man­des de nour­ri­t­ure, net­toy­age, ges­tion admin­is­tra­tive, ren­con­tres avec des éleveurs en recon­ver­sion : le quo­ti­di­en est intense, ryth­mé par les saisons.

Puisqu’«on ne con­naît pas ceux que l’on mange», Vir­ginia fait le por­trait de la «famille» qu’elle a recueil­lie : Priya, la poule «chamane» qui a sauté hors du camion qui l’emmenait à l’abattoir ; Bar­bouille, la vache «douce et socia­ble» qui a adop­té deux veaux orphe­lins ; Maman Ondée, la cheffe de clan des cochons, qui a don­né vie à Makha sous les yeux ébahis de l’humaine.

Un témoignage per­son­nel et joyeux, en petit for­mat, sur l’amour à ses amies les bêtes qui n’ont pas fini en steak.

«Ce que mur­murent les ani­maux», Vir­ginia Markus, édi­tions Bayard, jan­vi­er 2024, 160 pages, 14€.