Atome et à travers. Le président des États-Unis a informé plus de 300 personnes de leur licenciement de l’administration nationale de sécurité nucléaire, avant de faire machine arrière quelques heures plus tard, dans l’incompréhension générale.
Depuis son retour à la Maison-Blanche, flanqué de son conseiller à l’efficacité gouvernementale Elon Musk, Donald Trump multiplie les coupes budgétaires dans les instances d’État. Dernier coup d’éclat en date : l’annonce de la suppression de plus de 300 postes au sein de l’administration nationale de sécurité nucléaire (NNSA), jeudi dernier. Avant un subit rétropédalage quelques heures plus tard.
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Les employé·es concerné·es ont d’abord reçu par mail un avis de licenciement, avant d’apprendre, dans un second courriel, que ces suppressions de postes étaient presque toutes annulées. Au final, 50 personnes (qui étaient en période d’essai) ont été renvoyées pour de bon.
Il a été demandé aux autres de revenir… lorsqu’il était possible de les contacter. Selon NBC News, l’agence a eu du mal à rappeler certain·es fonctionnaires, puisque leur adresse de messagerie électronique avait immédiatement été supprimée.
3 000 ogives nucléaires
Comme le rappelle le New York Times, la NNSA, qui compte environ 2 000 salarié·es, veille sur plus de 3 000 ogives nucléaires, développe des systèmes de propulsions pour sous-marins et fournit des connaissances scientifiques à l’armée. Des enjeux que le président n’avait pas mesurés, estime sur X le représentant démocrate du Colorado, Jason Crow, comme l’a repéré Le Parisien.
Cet épisode au sein de la NNSA s’inscrit dans une série de licenciements massifs dans l’ensemble des agences gouvernementales, orchestrée par l’administration Trump. La semaine dernière, des dizaines de milliers d’agent·es de l’État ont été informé·es sans préavis de la rupture de leur contrat. Il s’agissait le plus souvent d’employé·es en période d’essai, plus faciles à renvoyer, explique NBC News. Le média américain souligne également que ces coupes budgétaires, sous la forme de licenciements, sont imposées sans l’accord du Congrès (le Parlement des États-Unis). La légalité de ces attaques contre l’appareil d’État pose question.
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