Un commissaire magret ? 16 associations – dont L214 – demandent la création d’un poste de commissaire européen•ne au bien-être animal pour en faire un sujet politique à part entière.
S’ils ne sont pas des citoyens européens comme les autres, les animaux sont du moins considérés comme des « êtres sensibles », depuis la signature du Traité de Lisbonne en 2009. Par ailleurs, l’Union européenne développe une législation spécifique au sujet du bien-être dans les élevages depuis 1974 (année d’une directive sur l’étourdissement des animaux avant abattage).
Autant de raisons de consacrer le bien-être animal comme un sujet à part entière, qui mérite que l’exécutif européen se dote d’un•e commissaire dédié•e. C’est l’avis d’une foule d’ONG européennes spécialisées qui ont lancé, mercredi, une appel doublé d’une pétition.
Pour l’heure, c’est la commissaire européenne à la Santé et à la Sécurité alimentaire, Stélla Kyriakídou, qui s’occupe théoriquement du bien-être animal. Mais cette compétence n’est pas inscrite dans son intitulé de poste, déplore L214, ce qui « met en évidence le manque d’engagement des institutions européennes sur la question animale ».
Pour appuyer leur requête, les associations font valoir que dans certains États membres, « la compétence du bien-être animal a été extraite du ministère de l’agriculture ». Comme en Belgique où, depuis 2014, elle est assurée au niveau régional par trois ministres. Une réforme qui s’est traduite par « une législation et une politique résolument progressistes », peut-on lire dans l’appel. Plus d’informations sur le site de la campagne EU for animals (l’UE pour les animaux).