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Des grévistes de la faim pour le climat

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Le début de la faim. Une douzaine de Français•es a cessé de s’al­i­menter pour réclamer davan­tage de moyens pour le cli­mat, la san­té et l’emploi

Fin octo­bre, le rap­por­teur du bud­get pour le Par­lement européen (PE), Pierre Lar­routur­ou avait entamé une grève de la faim depuis les couloirs de son insti­tu­tion. L’élu voulait ain­si dénon­cer l’indi­gence du futur bud­get de l’U­nion européenne (UE) pour la péri­ode 2021–2027 en matière de cli­mat et de san­té. S’il a jeté l’éponge ce week­end sur l’avis de ses médecins, il a été rejoint par une douzaine de sou­tiens, rap­porte Libéra­tion

Jour­nal­iste, vio­loniste, ingénieur, ou maraîch­er ; elles et ils récla­ment comme lui l’in­stau­ra­tion d’une taxe sur les trans­ac­tions finan­cières dans l’UE. Celle-ci pour­rait rap­porter quelque 57 mil­liards d’eu­ros par an à par­tir de 2024 pour financer le com­bat con­tre le dérè­gle­ment cli­ma­tique, mais aus­si con­tre les crises san­i­taire et sociale nées de la pandémie de Covid-19. Une dis­po­si­tion égale­ment réclamée par les députés européens de la Com­mis­sion du bud­get du PE à la mi-octo­bre. Mais cer­tains Etats, dont la France et l’Alle­magne refusent une tax­a­tion ambitieuse.

Les grévistes enten­dent donc faire pres­sion sur le gou­verne­ment pour qu’il sou­ti­enne cette propo­si­tion. « L’élément clé, c’est le pognon. S’il n’y a pas le bud­get pour isol­er les maisons, amélior­er les hôpi­taux, replanter des forêts ou essay­er de sauver ce qui est encore sauvable, on n’y arrivera pas », a expliqué à Libéra­tion le jour­nal­iste Eric la Blanche. Une page Face­book « Grévistes de la faim pour un avenir pos­si­ble » racon­te leur lutte entamée il y a huit jours.