Make America Greta again. Les Etats-Unis ont récemment promis d’atteindre la neutralité carbone en 2050, ce qui implique de lancer immédiatement des chantiers d’une envergure titanesque, indique une étude.
Après le Japon, l’Europe et une foule d’autres pays, les Etats-Unis de Joe Biden ont promis d’atteindre zéro émissions nettes en 2050 ; autrement dit, dans trente ans, les tonnes de gaz à effet de serre encore produites devront être intégralement compensées. En plantant des arbres, par exemple. Publiée mardi, une étude de l’Université de Princeton propose une liste de transformations à opérer dès à présent pour atteindre un objectif aussi radical.
Les capacités de production d’électricité d’origine renouvelable nouvellement installées ont atteint un record de 42 gigawatts en 2020 ? Le rythme annuel devra plus que doubler d’ici 2030 ; la capacité du réseau électrique doit augmenter de 60% en dix ans ; les voitures électriques devront représenter 50% des ventes (contre 2% aujourd’hui) en 2030 ; un quart des logements devront se chauffer avec une pompe à chaleur ; la totalité des 200 dernières centrales à charbon devra fermer. Etc.
Un tel bouleversement pose de nombreux défis : le développement aussi massif de renouvelables nécessitera l’emploi d’immenses terres. La fin rapide des fossiles demandera de reconvertir de larges parts de l’économie. Enfin, comment faire accepter un tel branle-bas de combat à la majorité de la population ?
« 2050, ça a l’air loin, indique au New York Times Jesse Jenkins, ingénieure à Princeton. Mais dans la temporalité des politiques, des décisions entrepreneuriales et des investissements de capitaux, il s’agit d’après-demain ». Une telle promesse est-elle tenable ? A lire dans le New York Times (anglais).