Bonne nouvelle : la viande, c’est pas obligatoire !

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Steak ou pastèque ? Le « débat préhis­torique » autour du menu végé­tarien servi dans les écoles pri­maires de Lyon per­met de faire une mise au point salu­taire sur nos pré­ten­dus « besoins » en viande. 

Une polémique qui fait plus de bien que de mal, c’est assez rare pour être souligné ! Pour des raisons d’or­gan­i­sa­tion liées à la pandémie, le maire de Lyon, Gré­go­ry Doucet, a décidé de ne servir que des repas sans viande (mais avec pois­sons et œufs) dans les can­tines de sa ville. En s’en­flam­mant con­tre cette « déci­sion idéologique » les min­istres Gérald Dar­manin et Julien Denor­mandie ont réveil­lé à leurs dépens le débat autour du végé­tarisme.

De nom­breux médias ont en effet saisi l’oc­ca­sion pour s’in­ter­roger sur les méfaits pré­sumés des régimes sans viande. Or, le con­sen­sus sci­en­tifique assure que les enfants peu­vent tout à fait s’en pass­er et grandir en bonne san­té. Pour s’en con­va­in­cre, les min­istres pour­ront, par exem­ple, con­sul­ter les info­gra­phies très détail­lées du Monde sur le sujet. 

L’ar­ti­cle du Monde rap­pelle au pas­sage que la viande rouge aug­mente le risque de mal­adies chroniques chez les adultes et, qu’à l’in­verse, les végé­tariens et végé­tal­iens sont moins exposés aux risques de dia­bète, d’hy­per­ten­sion, à cer­taines mal­adies car­diaques et à cer­tains can­cers.

De son côté, 20 Min­utes s’est attaché à bal­ay­er l’ar­gu­ment « social » du min­istre de l’A­gri­cul­ture, Julien Denor­mandie, selon lequel « ce sont les plus frag­iles qui n’ont pas for­cé­ment accès à des repas équili­brés qui sont pénal­isés par de telles déci­sions ». Or, selon une étude de l’Ans­es (Agence Nationale Sécu­rité San­i­taire Ali­men­taire Nationale) datant de 2017, ce sont les fruits et légumes frais qui sont les plus dif­fi­ciles d’accès pour les familles pau­vres, qui priv­ilégient ain­si la viande (hors volaille) et les pommes de terre.