Baisser le volume des océans pour restaurer rapidement les écosystèmes marins

  • Par

Moins fort, sonar ! Réduire la pol­lu­tion sonore dans les océans aurait un impact par­ti­c­ulière­ment béné­fique et rapi­de sur la vie marine

Plus que l’odor­at ou la vue, les ani­maux marins comptent sur leur ouïe pour un tas de choses : nav­iguer, percevoir proies ou pré­da­teurs, se faire la cour, etc. Mais le développe­ment des activ­ités humaines a plongé les océans dans un « brouil­lard acous­tique », des mots de Steve Simp­son, pro­fesseur à l’u­ni­ver­sité d’Ex­eter (Angleterre). Avec d’autres, il vient de pub­li­er dans Sci­ence une vaste analyse de 500 études con­sacrées à la pol­lu­tion sonore sous-marine.

Au cours des 50 dernières années, l’ac­croisse­ment du fret mar­itime a mul­ti­plié par 32 les bruits de bass­es fréquences sur les plus grandes routes du com­merce mon­di­al. Par ailleurs, les sons voy­a­gent désor­mais sur de plus longues dis­tances ; c’est l’un des effets de l’acid­i­fi­ca­tion des océans née de l’aug­men­ta­tion des émis­sions de dioxyde de car­bone (CO2).

La pol­lu­tion sonore per­turbe large­ment les écosys­tèmes marins et aug­mente le risque de mor­tal­ité. Les sonars mil­i­taires et les déto­na­tions pro­duites pour son­der les sols ont l’im­pact le plus grave et provo­quent sur­dité, échouages mas­sifs et morts en série de mam­mifères marins, indique l’é­tude.

Il y a une bonne nou­velle, cepen­dant : con­traire­ment à la pol­lu­tion chim­ique ou aux gaz à effet de serre, la pol­lu­tion sonore peut être réduite rapi­de­ment. Et ses effets, cess­er immé­di­ate­ment et sans séquelles ou presque. Par­mi les solu­tions avancées, les sci­en­tifiques sug­gèrent l’u­til­i­sa­tion de propulseurs de nou­velle généra­tion pour les grands navires, ou la réduc­tion du traf­ic mar­itime.