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Au Smicval Market : pourquoi jeter quand on peut troquer ?

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Ça en jette ! En Haute Gironde, un syn­di­cat chargé des déchets a préféré con­stru­ire un super­marché du troc plutôt qu’une nou­velle déchet­terie. Chaque année, plus de 1000 tonnes de pro­duits sont ain­si échangées plutôt que jetées.

« L’his­toire se passe en 2017 », racon­te fière­ment le Smic­val sur son site inter­net. Le syn­di­cat mixte inter­com­mu­nal dédié à la col­lecte et à la val­ori­sa­tion des déchets du Libour­nais se ques­tionne sur l’avenir de sa déchet­terie dev­enue obsolète : en recon­stru­ire une nou­velle… ou bien innover ?

Le Smic­val Mar­ket est né quelques mois plus tard d’un con­stat sim­ple : ce qui n’a plus d’utilité pour les uns peut en avoir pour les autres. Dans ce super­marché à l’en­vers, on com­mence donc par dépos­er ce qui ne nous sert plus avant de piocher gra­tu­ite­ment dans les ray­on­nages. Il y a des cad­dies mais pas de caiss­es !

Après qua­tre ans d’existence, le Smic­val mar­ket revendique un bilan extrême­ment encour­ageant : 80% des jou­ets déposés sont ain­si repris et le vol­ume de déchets enfouis a bais­sé de 60%. Le Smic­val Mar­ket est financé par les habi­tants du ter­ri­toire via la taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM) ; son accès est donc réservé aux riverains. Le Smic­val prévoit d’ou­vrir deux autres smic­val mar­ket sur son ter­ri­toire de com­pé­tence. Mais une idée pareille mérite d’es­saimer dans tout l’hexa­gone.