Dans l'actu

Après une brève accalmie, les inondations pourraient repartir de plus belle dans le Pas-de-Calais

  • Par

Pas de calmé. À l’issue d’une semaine de crues et de fortes pluies, les habitant·es sinistré·es du Pas-de-Calais craignent d’énièmes dégâts alors que de nouvelles intempéries sont attendues en ce début de semaine.

Dans le Pas-de-Calais, la fatigue et l’inquiétude continuent de planer au-dessus des populations sinistrées par des inondations depuis la semaine dernière. Les crues exceptionnelles de la Liane, l’Aa et la Canche ont entraîné de gros débordements mardi dernier, à nouveau alimentés par de fortes intempéries en fin de semaine. Après une brève accalmie ce week-end, une reprise des précipitations est prévue ces lundi et mardi, laissant craindre de nouvelles inondations. La vigilance rouge pour risques de crues a été levée dimanche matin, mais le département reste en vigilance orange.

Près de 250 communes ont été touchées par des inondations à des degrés plus ou moins importants depuis la semaine dernière, dont les alentours de Montreuil-sur-mer et Saint-Omer. À Saint-Étienne-au-Mont, à proximité de Boulogne-sur-mer, entre 300 et 350 maisons ont été inondées, d’après la maire.

Les inondations au dessus de La Calotterie, dans le Pas-de-Calais, le 10 novembre 2023. © Anthony Brzeski / AFPTV via AFP

Près de 400 établissements scolaires garderont leurs portes closes jusqu’à mercredi, a prévenu la préfecture du département dans son dernier point de situation. 600 foyers restent privés d’électricité et 7 200 personnes subissent des restrictions d’usage de l’eau – une situation qui devrait perdurer jusqu’en milieu de semaine.

Ces crues exceptionnelles sont liées à des cumuls de pluie remarquables ces dernières semaines. «Sur les quinze derniers jours, certaines stations du Pas-de-Calais ont enregistré des cumuls de pluie qui ont, chaque année, une chance sur 100 de se produire», détaille Météo-France, qui a relevé 275 millimètres à Bainghen, 263 mm à Nielles-les-Blequin ou 240 mm à Boulogne-sur-mer. À titre de comparaison, «250 mm de pluie signifient que 250 litres d’eau tombent sur un mètre carré de la zone concernée», illustre Météo-France.

S’il est trop tôt pour associer à ces intempéries au changement climatique, on sait que celui-ci a pour effet de multiplier et d’intensifier les précipitations extrêmes, a pointé le Giec dans son dernier rapport (notre article).

⏰​ J-3 pour soutenir Chaleurs actuelles et profiter de tous les avantages !

Chaleurs actuelles, c'est le grand projet de Vert pour gagner contre la désinformation climatique et l'extrême droite.

Avec votre aide, nous allons pouvoir vous offrir encore plus de décryptages et d'enquêtes en 2026, vous révéler des solutions pour savoir comment agir et donner à tout le monde les bons outils pour ne plus se laisser piéger par les discours climatosceptiques.

👉 Si vous le pouvez, faites un don à Vert, avant le 14 décembre et recevez les avantages que nous avons prévus pour vous remercier.