Chères toutes et chers tous,
SAUVEZ LA DATE ! Jeudi 25 novembre, nous organisons un débat autour de la justice climatique à la médiathèque Marguerite Yourcenar, dans le 15 arrondissement de Paris. Nous aurons le plaisir de nous entretenir avec Marine Calmet, présidente de Wild legal, une ONG qui veut redonner des droits à la nature ; Fanny Petitbon, responsable du plaidoyer à l'ONG Care France qui a suivi les négociations de la COP26 et Marie Cohuet, désobéissante et activiste pour Alternatiba, infiltrée au défilé Louis Vuitton en octobre dernier. Nous vous attendons nombreuses et nombreux à cette rencontre « en présentiel » ! Vous retrouverez toutes les informations ici.
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De l'uranium usé expédié vers la Sibérie : on se demande sur quelle planète habitent les promoteurs de telles facéties.

Sur le site drômois d’Orano, Greenpeace interrompt l'envoi d'uranium vers la Russie
Faux départ. Mardi matin, des militant·e·s de Greenpeace France ont bloqué un centre de stockage de déchets radioactifs d'où partent des convois d'uranium usé vers la Sibérie.
« La Russie n'est pas une poubelle ». Tel était l’un des slogans martelés, hier, par des activistes de Greenpeace France, lors d'une action menée sur le site d’entreposage d’Orano à Pierrelatte (Drôme), à deux pas de la centrale nucléaire du Tricastin. Elles et ils cherchaient à perturber le chargement d'un train avec de l'uranium usé (ou uranium de retraitement), dont le contenu doit être envoyé en Russie après un transfert par Dunkerque. L'ONG dénonce la reprise de ces exportations, qui avaient été interrompues en 2010 à l'issue d'une campagne de mobilisation déjà menée par l'organisation.

Greenpeace a commencé à alerter sur la gestion de la prise en charge de ces déchets nucléaires en Russie vers 2005.
Mais voici qu'un peu plus de dix ans après, celles-ci ont repris. Deux premières cargaisons ont été envoyées par Orano en janvier et février dernier. EDF a aussi annoncé son intention de reprendre ces exportations. Les entreprises assurent avoir obtenu de nouvelles garanties de la part de Rostom, qui gère le site où les cargaisons sont reçues, concernant le retraitement de cet uranium. Ce que Greenpeace dément, estimant n'avoir obtenu aucune preuve de son côté, tandis que « les images satellites montrent que les conteneurs s'alignent les uns à côté des autres dans les plaines », explique Yannick Rousselet.
En outre, l'ONG dénonce le processus de retraitement de l'uranium usé, qui génère lui-même au moins 85 % de déchets. Greenpeace demande l'arrêt des retraitements d'uranium et veut que les combustibles soient stockés, en l’état, à environ trente mètres sous terre.

· Mardi, l'association de géologues miniers et d'ingénieurs SystExt a publié un rapport dans lequel elle démonte certaines fausses solutions vantées par l’industrie minière. « Exploitation zéro émission, techniques minières modernes, technologies intelligentes, impacts positifs sur la biodiversité, standards internationaux contraignants, nouvelles frontières extractives... Ces nouveaux concepts sont de plus en plus mis en avant tant dans l'espace public que dans les espaces plus spécialisés des géosciences et de l'industrie minérale. Pourtant sur le terrain, rien ne change », explique le rapport. - Un entretien avec Aurore Stephant, ingénieure géologue minier au sein de SystExt est à lire dans Reporterre
· Mardi encore, l'association Générations futures a jugé « gravement biaisé » le travail de réévaluation du glyphosate, en vue de sa réautorisation au niveau européen l’année prochaine. Selon l’analyse bibliométrique conduite par l’association, 99% des études scientifiques publiées dans les revues scientifiques internationales sur le glyphosate au cours des dix dernières années ont en effet été exclues du rapport prévu. - Euractiv


« L'hydrogène va permettre de réconcilier l'aventure industrielle, la croissance, avec la décarbonation de nos économies. Le fameux "en même temps" est possible grâce à ces innovations »
- Emmanuel Macron
Hydrogénial ? Mardi, le président de la République s'est rendu à Béziers (Hérault) pour visiter l'entreprise Genvia, qui produit des électrolyseurs à haute température permettant de créer de l'hydrogène à partir de molécules d'eau. Il a annoncé que la France investirait 1,9 milliard d'euros supplémentaires pour le développement de la filière hydrogène dans le cadre du plan d'investissements France 2030 (Actu-environnement).
Pour Emmanuel Macron, l’hydrogène est « une pépite d'avenir » qui doit permettre de « réduire nos émissions », « optimiser nos consommations » et « transformer nos modèles ». La filière française a même un « avantage compétitif » par rapport à d'autres pays, car elle peut s'appuyer sur le nucléaire et donc être en grande partie décarbonée, a-t-il décrit. Cependant, la production d'hydrogène est pour l'instant beaucoup plus chère que les solutions fossiles existantes et sa massification implique d'augmenter la production d'électricité (Vert). Rappelons aussi que l’hydrogène n’est pas une source d’énergie mais un vecteur qui permet de stocker et de restituer, avec beaucoup de pertes, de l’électricité produite par d’autres moyens.

Les pesticides bientôt bannis des zones Natura 2000
Bye bye. Le Conseil d'État donne six mois au gouvernement pour restreindre, voire interdire, l'usage des pesticides dans les zones classées Natura 2000.
Dans une décision rendue lundi, la plus haute juridiction administrative en France enjoint l'exécutif de mettre fin à une situation « d'illégalité » qui dure depuis plusieurs années. En 2009, une directive européenne a imposé aux États d'interdire ou de restreindre au maximum l'utilisation de pesticides de synthèse dans les sites Natura 2000. La France se voit dans l'obligation de transcrire ce texte dans sa loi et de mettre à jour son Code rural et celui de la pêche maritime.
Mais les ministres exercent un « refus implicite » de prendre les mesures d'application concrètes prévues, rapporte le Conseil d'État, saisi l'an dernier par France Nature Environnement. Le réseau associatif dénonce un « excès de pouvoir ». Le Conseil d'État donne désormais six mois au gouvernement pour réagir.
« Cette décision obtenue par France Nature Environnement vise à mettre un terme à plus de dix ans d’inaction coupable des gouvernements successifs trop à l’écoute des lobbies de l’agriculture chimique ou des syndicats majoritaires », a salué Antoine Gatet, vice-président de France Nature Environnement.
Le réseau des sites Natura 2000 existe depuis bientôt 30 ans en France et recouvre 12,9% du territoire métropolitain, dont 15% d’espaces agricoles. Ce réseau a pour objectif de préserver les espèces et les milieux menacés ou caractéristiques au niveau européen, tout en tenant compte des activités humaines.

Quels transports pour le futur ?
« Je pense qu'on se déplacera pour les grands voyages en aéro-train ou en aéro-glisseur. » Voici comment un adolescent rêvait les transports du futur dans les années 1970. Aujourd'hui, comment peut-on s'autoriser à les imaginer ? Le premier épisode de la série de courts documentaires Faut que ça bouge a posé la question à plusieurs expert·e·s de la mobilité de demain pour tenter d'imaginer un avenir sans véhicules thermiques. Il faudra alors passer à des véhicules plus légers, à des ovnis comme les quadricycles électriques ou à des voitures électriques partagées pour optimiser au maximum l'usage de la batterie. Mais « on compte beaucoup sur la technologie » alors qu'il existe aussi « d'autres leviers, comme la sobriété », argumente Aurélien Bigo, ingénieur spécialiste des transports.
