La quotidienne

Tout part à vélo

Chères toutes et chers tous,

📻 Nous sommes mercredi et comme tous les mercredis, Vert passe à l'antenne de la Terre au carré ! Branchez-vous sur France Inter à 14h50 (ou avant) pour écouter la nouvelle chronique de Juliette Quef.


Dans nos rues, tout fout le camp, mais il peut en être autrement. 


Olivier Schneider : «Ce que subissent les cyclistes tous les jours, ce sont des violences volontaires, ordinaires et qui ne font réagir personne»

La mort de Paul Varry, cycliste tué par un automobiliste à Paris, a mis en lumière la montée des tensions entre usagers de la route. Olivier Schneider, co-président de la Fédération des usagers de la bicyclette (FUB) et cycliste à Brest (Finistère), détaille à Vert les raisons cette animosité. Il entrevoit différentes façons de l’atténuer.
 

Comment expliquez-vous la montée des tensions entre automobilistes et cyclistes ? Est-ce un problème d’aménagement cyclable ?

La question de l’aménagement est secondaire. Je pense que le principal responsable de cette situation conflictuelle, c’est l’industrie automobile. Elle a créé un imaginaire de liberté autour de la voiture. Un «rêve auto», matraqué à grand renfort de publicités. Et cette vision fantasmée est mise à mal par le développement de la pratique du vélo, en ville surtout. Les cyclistes sont vus comme ceux qui contraignent cet idéal de liberté. Et c’est ça qui entraîne de la haine, parce qu’il faut bien qualifier ça de haine.

Un rassemblement de cyclistes en hommage à Paul Varry, à Paris, samedi 19 octobre 2024. © Bertrand Guay/AFP

Il faut renverser le discours des constructeurs. Certes, la voiture est une formidable machine, une belle invention, mais pas pour tous les usages. Elle prend beaucoup de place, elle ne permet pas une activité physique, elle cause des accidents et elle pollue. Elle coûte à la société.

Pourquoi est-ce qu’on voit plein de SUV [Sport utility vehicles, ou «véhicules utilitaires sportifs», en français, NDLR] dans les villes aujourd’hui ? Parce que l’industrie automobile a compris qu’elle allait gagner plus d’argent en les vendant. Elle a tout fait pour qu’on ait l’impression qu’on en a besoin. En réalité, ça n’est pas plus pratique que les gros véhicules d’avant, type mini-vans ou monospaces.
 

Pourquoi le partage de la route semble si compliqué ?

Certains conflits s’expliquent par des problèmes d’aménagement cyclable. Quand une piste pour vélo est mal pensée, le cycliste ne s’y sent pas en sécurité et préfère rouler sur le trottoir ou sur la route.

👉 Cliquez ici pour lire la suite de cet entretien d'Antoine Poncet.

· Mardi, les représentant·es de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) et des Jeunes agriculteurs ont appelé à une reprise des manifestations le 15 novembre prochain, dix mois après le grand mouvement de contestation qui avait partiellement paralysé la France. Ces derniers jours, des syndicats agricoles ont multiplié les actions coup de poing pour protester contre le manque de soutien face aux mauvaises récoltes et aux épidémies animales, et contre l’éventualité d’un accord commercial entre la Commission européenne et le Mercosur (qui réunit cinq pays latino-américains). - France bleu

· Les captures mortelles de dauphins ont été divisées par quatre lors du mois sans pêche dans le golfe de Gascogne entre janvier et février 2024, a révélé le ministre de la Mer et de la Pêche, Fabrice Loher, mardi. Cette interdiction sera reconduite en 2025. Quelque 9 000 dauphins meurent à cause de captures accidentelles le long de la façade atlantique française chaque année. - France info (AFP)

· Le budget 2025, actuellement élaboré dans le cadre du projet de loi de finances, devrait voir les «dépenses vertes» (favorables à l’environnement) atteindre un montant «inédit» de 42,6 milliards d’euros (contre 40,5 milliards en 2024), a dévoilé le ministre de l’Économie mardi. Un «budget vert» dopé par les aides aux énergies renouvelables, mais qui cache des baisses de financement de nombreux projets (dont MaPrimeRénov, le bonus écologique pour l’achat de véhicules électriques, etc), comme le décrypte Libération.

· Pour la deuxième fois cette année, l’Arcom, le régulateur de l’audiovisuel français, vient de mettre en garde Sud radio pour des propos climatosceptiques tenus par les invités de son émission «Bercoff dans tous ses états» : il s’agit de Rémy Prud’homme, le 25 mars, et de Christian Gérondeau, le 2 mai. Ces décisions de l’Arcom «viennent confirmer que la désinformation environnementale dans les médias sévit», a déclaré l’association QuotaClimat, à l’origine de cette saisine du régulateur. Les extraits incriminés publiés par QuotaClimat sur X.

Le cabillaud, victime emblématique de la surpêche dans les eaux françaises

Noyé, le poisson ? Les populations de cabillauds (aussi connus sous le nom de «morues») s’effondrent en mer du Nord comme dans l’océan Atlantique. La surpêche industrielle est en cause : «on pêche à un rythme qui ne laisse pas le temps aux populations de se reconstituer», pointe Frédéric Le Malach, directeur scientifique de l’association de protection des océans Bloom. Moratoires et quotas de pêche limitent aujourd’hui ce déclin, mais le réchauffement climatique apparaît comme une nouvelle menace pour ce poisson d’eau froide. Une illustration glaçante de l’impact de la surexploitation, deuxième cause de l’extinction du vivant.

👉 Cliquez ici pour lire la suite de l’article d’Esteban Grépinet, nouvel épisode de notre série sur les espèces en danger réalisée à l’occasion de la COP16 sur la biodiversité. 

Le cabillaud est un gros poisson d’eau froide qui mesure autour d’un mètre. © Hans-Petter Fjeld/Wikimedia Commons

«C’est essentiel de déconstruire toutes les idées reçues pour faciliter l’accès à l’alimentation végétale»

Tempeh pour eux. Très suivie sur les réseaux sociaux, «Mélanie en Véganie» est une influenceuse spécialisée dans l’alimentation végétale. Elle vient de publier Ultra protéiné, un livre de recettes véganes aux éditions La Plage. Apports en protéines, impact sur la santé, produits transformés : dans cet entretien à Vert, elle explore les bienfaits de l’alimentation végétale et démonte les clichés.

Mélanie en Véganie à Paris, en octobre 2024. © Yann Castanier / Vert

En Inde, une rivière charrie de la mousse toxique

Cochons d’Inde. Depuis la semaine dernière, les flots de la rivière Yamuna à New Delhi (Inde) sont recouverts d’une mousse toxique pour la faune, la flore et les humains. Cette étrange substance contient des niveaux élevés d’ammoniac et de phosphates. Un phénomène qui n’est pas nouveau. Il est dû au déversement des eaux usées, ainsi que déchets industriels et domestiques, directement dans la rivière, faute d’infrastructures suffisantes. Des images surréalistes à découvrir ici.

© Ecoyako / Instagram

+ Margot Desmons, Loup Espargilière, Esteban Grépinet et Justine Prados ont contribué à ce numéro.