La quotidienne

Tombons dans le panneau !

Chères toutes et chers tous,

Nous sommes très excité·es à l'idée de vous montrer l'un des projets sur lesquels nous avons travaillé ces derniers mois ! On vous raconte tout plus bas dans ce numéro 🤗


Pour faire la transition sans bousiller la Terre, il serait bon de planter quelques moulins à vents et autres panneaux solaires.


Accélérer sur les renouvelables : les principales dispositions du projet de loi adopté en première lecture par l’Assemblée nationale

En à vent ! Le projet de loi d’« accélération sur les énergies renouvelables » a été adopté en première lecture par l’Assemblée nationale ce mardi, alors que la France est très en retard sur ses objectifs, avec seulement 19% de sa consommation finale d’énergie issue des renouvelables, contre les 23% visés en 2020.

Le projet de loi du gouvernement, adopté avec le soutien des socialistes, prévoit de planifier le déploiement de l’éolien en mer. Les zones ciblées devront être prioritairement situées à plus de 22 kilomètres des côtes, dans la zone économique exclusive (ZEE) et hors des parcs nationaux. Toutefois, aucune distance minimale par rapport à la côte n’est obligatoire, malgré les protestations de la droite.

Le déploiement de l’éolien sur terre serait soumis à de nouveaux critères visant à prendre en compte la puissance des infrastructures installées, « prévenir les effets de saturation visuelle dans le paysage » et mieux répartir les installations sur le territoire.

Le projet de loi mise sur l'accélération du développement de parcs éoliens en mer. © Pénélope Dickinson/Vert

Le projet obligerait les parkings de plus de 1 500 m2 à se doter de panneaux solaires et faciliterait leur mise en place aux abords des grands axes routiers. Pour l’agrivoltaïsme (les installations photovoltaïques sur des zones agricoles - notre article), la production agricole devra demeurer l'activité principale des exploitations et les installations devront être « réversibles ».

Le projet de loi prévoit d’accélérer les procédures administratives pour lancer de nouveaux projets - il faut compter en moyenne cinq ans de procédures pour un parc éolien terrestre et dix ans pour un parc en mer. Par ailleurs, le texte introduit une « raison impérative d’intérêt public majeur » qui vise à limiter les possibilités de recours.

Parmi les points-clefs du projet de loi : mieux partager la valer issue des nouvelles infrastructures afin d’encourager leur développement. L’Assemblée a renoncé à une baisse forfaitaire sur les factures d’électricité des riverains de ces installations, et privilégie des projets à l’échelle des communes ou des intercommunes en faveur de la biodiversité.

Une commission mixte paritaire entre sénateur·ices et député·es devrait se réunir le 24 janvier afin d’établir un texte de compromis.

· En 2022, les catastrophes naturelles ont fait 11 000 morts et 270 milliards de dollars de pertes, selon un bilan publié par le réassureur Munich RE, ce mardi. Si les pertes matérielles sont relativement moindres qu’en 2021, on compte environ 2 000 morts supplémentaires à cause d’événements extrêmes plus intenses et/ou plus fréquents. Ces pertes ont tendance à être plus lourdes dans les pays pauvres, comme on a pu le constater avec les inondations au Pakistan, qui ont causé 1 700 victimes. - France info

· En Allemagne, l’évacuation par la police de la zone à défendre (ZAD) qui s’est montée pour s’opposer à la destruction du village de Lützerath, près de Cologne, est imminente. Déjà vidé de ses habitant·es, le village doit être rasé pour permettre aux excavatrices de l’énergéticien RWE d’agrandir sa mine de charbon Garzweiler II. - Reporterre

· Le déclin des insectes pollinisateurs entraînerait la mort prématurée de 500 000 personnes chaque année, selon une récente étude publiée dans la revue Environment health perspectives. La perte des pollinisateurs, dont les abeilles, provoquerait une diminution de la production de nourriture saine - fruits, légumes ou noix, par exemple -, induisant encore plus de maladies. - The Guardian (anglais)

8/8

C’est extrême. Les huit dernières années furent les huit plus chaudes jamais mesurées à l’échelle mondiale, et 2022 s’est hissée au cinquième rang, a révélé Copernicus, le service européen de surveillance de la planète dans son bilan annuel publié mardi. La température moyenne a été plus chaude de 0,3°C que la période de référence (1991-2020), soit environ 1,2°C de plus qu’à l’ère préindustrielle (milieu du 19ème siècle). 2022 a été une « nouvelle année d’extrêmes climatiques », marquée par des vagues de chaleur prolongées, des mégafeux, des inondations meurtrières et des températures record. La concentration de gaz à effet de serre dans l’atmosphère, dont le dioxyde de carbone et le méthane, a atteint des niveaux inédits et ne montre « aucun signe de ralentissement », d’après le directeur du service de surveillance de l’atmosphère de Copernicus, Vincent-Henri Peuch.

© Sanaga pour Vert

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Climat, les méthodes choc

Plutôt (dé)gonflé. Diffusé sur BFMTV, Climat - Les méthodes choc s’ouvre sur une action de dégonflage de pneus de SUV par des activistes écologiques. Ce court documentaire veut dresser un portrait différent des militant·es, loin des stéréotypes. Une mère de famille qui s’inquiète pour l’avenir de ses enfants, des étudiant·es, des retraité·es… Immersion dans l’activisme et la désobéissance civile, portée par des mouvements organisés, déterminés et pluriels.

© BFMTV

+ Pénélope Dickinson, Loup Espargilière et Juliette Quef ont contribué à ce numéro.