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Ce n’est hélas pas une blague, l’éolien en mer fait toujours aussi peu de vagues.

Pourquoi la France est-elle tellement en retard dans le domaine de l’éolien en mer ?
Moulins avant. Un nouveau rapport de la Cour des comptes souligne les difficultés, notamment de gouvernance, que rencontre le secteur en France.
Avec ses 20 000 kilomètres de côtes, le littoral français est l’un des plus étendus au monde. Une situation favorable au développement des énergies marines renouvelables (EMR). Dans le panorama de ces technologies permettant de produire de l’électricité décarbonée à partir du milieu marin, l’éolien en mer (aussi appelé offshore) paraît particulièrement prometteur. Dans ce domaine, deux types d’installation sont possibles. Avec des éoliennes amarrées («éolien posé») sur les fonds marins et situées à proximité des côtes ; ou des éoliennes «flottantes» qui, plus au large, peuvent tirer parti de vents plus puissants.
Depuis 2012, la France a lancé le déploiement de sept parcs maritimes avec un horizon de mise en service en 2027. Pour l’instant, seul le parc de Saint-Nazaire a commencé à produire de l’électricité fin 2022.

L'ambition de la France est d’exploiter 20 parcs éoliens d'ici à 2030, puis pas moins de 50 d’ici à 2050, comme le promettait Emmanuel Macron en février 2022.
Reste que les difficultés s’accumulent pour le secteur de l’éolien en mer made in France. Aux défis de l’intermittence du vent, du stockage et de l’acceptabilité sociale des projets s’ajoute celui de la gouvernance, pointe un nouveau rapport de la Cour des comptes rendu public mardi 17 octobre. «La planification spatiale de l’éolien maritime n’est pas définie dans un plan stratégique à moyen et long terme de façon précise et échelonnée dans le temps», note ainsi le document, pour qui l’objectif de 50 parcs éoliens en 2050 paraît, à ce stade, inatteignable.
«La définition par l’État des espaces destinés à l’éolien maritime est soumise à des délais excessifs», précise également le rapport. Pour que l’éolien français ne boive pas la tasse, les sages recommandent notamment la mise en place d’une «gouvernance et d’une organisation opérationnelle efficaces, sous la forme d’une structure de projet disposant à la fois d’autorité et d’autonomie», comme c’est notamment le cas pour le projet du Grand Paris.

· Lundi, réunis à Luxembourg, les États membres de l’Union européenne (l’UE) ont décidé d’arriver à la 28ème conférence mondiale (COP28) sur le climat en décembre prochain avec des ambitions modestes. Ne parvenant pas à se mettre d’accord entre pays volontaires et plus timorés, l’UE n’annoncera pas de nouvel objectif de baisse de ses émissions de gaz à effet de serre lors du sommet, s’en tenant au but actuel : une réduction d’au moins 55 % de leurs émissions de gaz à effet de serre par rapport à 1990. Les négociateur·rices européen·nes ne proposeront pas non plus de date claire de sortie des énergies fossiles. - Le Monde
· Mardi, la Commission européenne a remis aux calendes grecques son plan d’interdiction des produits chimiques dangereux. Pilier du Pacte vert européen, la révision du règlement Reach devait permettre d’interdire l’usage d’une multitude de produits chimiques néfaste à l’horizon 2030. Elle est absente du programme de travail de la Commission qui court jusqu’en juin 2024, et qui doit être rendu public aujourd'hui. Les ONG dénoncent «une trahison» de l’UE, qui «favoriserait les intérêts à court terme des industries toxiques, au détriment des citoyens». - Le Monde
· Des chercheurs franco-britanniques ont découvert la trace d’une gigantesque tempête solaire vieille de 14 300 ans grâce à l'étude de souches d’arbres et de glaces, ont-ils dévoilé dans une récente étude parue dans la revue Philosophical Transactions of the Royal Society A. Révélée par un pic de radiation lors d’une datation au carbone 14 de pins fossilisés du sud des Alpes cette tempête n’avait jamais été détectée auparavant.



Plaquage aux folles. Ce lundi, en plein cœur de l’Ardèche, des écologistes du collectif Les Amis de la Bourges ont été vivement chahuté·es par des religieux - dont des sœurs - de la Famille missionnaire de Notre-Dame. Les militant·es étaient venu·es s’opposer au redémarrage des travaux du centre spirituel Notre-Dame des neiges, vaste site qui prévoit d’accueillir 3 500 pèlerins à terme à Saint-Pierre-de-Colombier. Les opposant·es ont récemment découvert une plante protégée sur le lieu des travaux, justifiant à leurs yeux la mise en pause du chantier, le temps que les autorités se prononcent sur le sujet. Hier, les membres de la communauté ont également défendu de leur corps et de leurs chants une tractopelle pour tenter de relancer les travaux. Mouvement proche des milieux catholiques ultraconservateurs né à Saint-Pierre-de-Colombier en 1946, la Famille missionnaire a été pointée du doigt par la Miviludes en 2021, qui fait état d’«inquiétudes sérieuses» concernant de potentielles dérives sectaires. - Récit et images de France 3

Les plus belles photos de la vie sauvage de 2023
C’est joli. Le concours Wildlife photographer of the year, organisé par le Museum d'histoire naturelle britannique, vient de dévoiler son palmarès pour l’année 2023. Le photographe français Laurent Ballesta reçoit le grand prix pour la deuxième fois. Environ 50 000 photographies étaient présentées cette année.

Laurent Ballesta, photographe et plongeur français de 49 ans, est récompensé pour son cliché d’une limule, aussi appelée «crabe fer à cheval», un animal marin sauvage qu'il a observé dans les eaux de l'île Pangatalan, au large des Philippines. La limule est l’un des animaux les plus anciens au monde. Ici, elle se déplace dans la vase à la recherche de nourriture. Le photographe s'est concentré sur la couleur dorée de la carapace ainsi que sur trois petits poissons, des carangues dorées juvéniles, qui l’escortent.

Des hiboux sont cachés dans un bâtiment abandonné à proximité d'une route fréquentée à Hof HaSharon, au centre d’Israël. Le photographe Carmel Bechler, 17 ans, a utilisé au maximum la lumière naturelle, tout en jouant avec un temps d'exposition long, pour capturer ces rayons de lumière provenant du trafic routier.

En Antarctique, un groupe d’orques se prépare à éclabousser un phoque de Weddel. Cette méthode de chasse consiste à créer une vague pour faire glisser la proie dans l’eau.
👉 La suite de la sélection est à retrouver ici.

Les meilleures nouvelles de Gaëtan Gabriele
Pour commencer la semaine du bon pied, rien de mieux que les meilleures nouvelles de Vert signées Gaëtan Gabriele ! Au menu, transports illimités, arbre retrouvé et corail bientôt protégé.

+ Alexandre Carré, Loup Espargilière et Juliette Mullineaux ont contribué à ce numéro.