La quotidienne

Maîtres jet d’ail

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Pour faire la guerre aux déchets, l’art du compost il faut maîtriser. 


Prix de l’électricité : pourquoi ça monte (encore) ?

La flambée des prises. Malgré l’accalmie sur les marchés de l’énergie, le prix de l’électricité augmentera à nouveau de 10% le 1er février prochain. Cette fois, la cause se trouve du côté de la fiscalité.

La crise de l’énergie qui a secoué la planète ces deux dernières années a frappé fort le portefeuille des Français·es. Malgré la mise en place de divers boucliers tarifaires, le tarif réglementé de vente de l’électricité (fixé par l’Etat) a déjà bondi de plus de 30%. Ce lundi, alors que l’orage semblait passé, le ministre de l’Économie a confirmé une nouvelle hausse, de 10% maximum, d’ici deux semaines.

Mais «les partisans de "la faute à l'Europe et au marché" peuvent se rhabiller», a prévenu sur X l’expert de l’énergie Nicolas Goldberg. «Cette fois, c'est en raison d'une taxe que les prix vont augmenter.»

Le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, en visite à la centrale nucléaire de Gravelines le 15 janvier. © François Lo Presti / AFP

Profitant du calme retrouvé sur les marchés de l’énergie, le gouvernement a en effet décidé de restaurer progressivement la taxe intérieure sur la consommation finale d’électricité (TICFE), qu’il avait réduite à la portion congrue pendant la crise (1 euro par mégawattheure contre 26 auparavant).

«J’ai toujours indiqué que cet exceptionnel (sic) ne pouvait pas durer, c’est trop coûteux pour nos finances publiques», a justifié Bruno Le Maire, rappelant que l’ensemble des boucliers tarifaires a coûté à l’État quelque 45 milliards d’euros en 2023 (et 24 milliards en 2022). À noter que restaurer la TICFE à son niveau d’avant-crise aurait provoqué un bond de 20%. Reste à savoir si une nouvelle hausse sera donc programmée ultérieurement.

Pour l’association de consommateurs UFC-Que Choisir, l’électricité pâtit déjà d’«une fiscalité extrêmement élevée», telle que la TVA à 20% alors qu’il s’agit d’«un bien de première nécessité». De son côté, Nicolas Goldberg estime «qu’augmenter les prix de l'électricité à un moment où l'on appelle à l'électrification [passer de la voiture thermique à l’électrique par exemple, NDLR] reste un message contradictoire». D’autant qu’«il n'y avait aucune urgence à rétablir cette taxe».

Anne-Claire Poirier

· Le comité d’organisation de la 29ème Conférence des Nations unies (COP29) sur le climat qui aura lieu en Azerbaïdjan en novembre prochain compte 28 hommes et… zéro femme, d’après un décret partagé par le média Azernews. «Le changement climatique affecte le monde entier, et non la moitié de celui-ci», a regretté l’organisation She changes climate, qui souligne que le comité d’organisation de la COP28 sur le climat (aux Émirats arabes unis) comprenait 63% de femmes. - The Guardian (anglais)
 

· Les enfants qui vivent à proximité d’espaces verts ont des os plus solides, a révélé une étude publiée début janvier dans la revue médicale Jama network open. Des résultats probablement liés à un niveau d’activité physique plus élevé pour les jeunes qui grandissent à proximité de parcs et de jardins, et qui présente des bénéfices pour la santé tout au long de la vie. Garantir l’accessibilité aux enfants des espaces verts et les agrandir pourrait notamment prévenir le risque de fracture en vieillissant, soulignent les chercheur·ses. - The Guardian (anglais)
 

· L’alerte rouge a été levée à 9h (heure de Paris) ce mardi, après le passage du cyclone Belal à la Réunion. La population n’est plus astreinte à un confinement strict, même si les autorités appelle à la plus grande prudence et à limiter les déplacements. Le cyclone, qui a fait un mort lundi, s’est révélé moins «cataclysmique» que prévu, grâce à un infléchissement de trajectoire de dernière minute. 40% des foyers restent sans électricité, 17% ont un accès compliqué à l’eau potable et 40% des antennes de relais mobile sont hors service pour le moment. - Réunion la 1ère

«Cette décision est un message inquiétant pour les victimes des PFAS partout en France»

– L’association Notre Affaire à tous Lyon
 

À pile ou PFAS. Ce lundi, l’association Notre Affaire à tous a indiqué que la Cour d’appel de Lyon avait rejeté sa plainte, déposée en mai dernier, au sujet de contaminations aux polluants éternels perfluorés (PFAS) dans le sud de l’agglomération lyonnaise (la «Vallée de la chimie»). L’action en justice visait les rejets du géant français de la chimie Arkema (notre article) sur le site de Pierre-Bénite, qui produit des PFAS depuis les années 1960. Des enquêtes de médias locaux et nationaux avaient montré que ces substances extrêmement toxiques se retrouvaient partout aux alentours du site industriel. Lundi encore, l’Agence régionale de santé a rendu publiques des analyses témoignant de taux de PFAS anormalement élevés dans l’eau distribuée à plus de 160 000 habitant·es de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Utilisées dans une infinité de produits du quotidien (vêtements techniques, mousses à incendie, emballages alimentaires…) pour leurs qualités anti-adhésives, anti-taches ou anti-graisses, les substances perfluorées polluent l’air, les sols et l’eau.

Virginie et Isabelle, maîtres-composteures et fabricantes d’un terreau fertile à la vie citoyenne

Maîtres jet d’ail. Alors que le tri des biodéchets devient obligatoire partout en France, un métier a le vent en poupe : celui de maître-composteur. Virginie Drouet et Isabelle Gaton Moreteau, qui officient dans l’est parisien, racontent leur métier à Vert.

«Ça a été une révélation !», se souvient Virginie Drouet en racontant sa première rencontre avec le métier en 2018. Originaire de Poitiers, elle a d’abord connu une première carrière dans le marketing commercial et scientifique au sein d'une entreprise d'électronique. Forte de 25 ans d'expérience à Paris, elle décide de se reconvertir, et reprend ses études avec un mastère à AgroParisTech. C’est là qu’elle découvre le compostage, lors d'un stage dans une ressourcerie.

Virginie Drouet et Isabelle Gaton Moreteau sont maîtres-composteures et responsables de plus de 400 sites de compostages dans l’est de Paris. © Alexandre Carré / Vert

Isabelle Gaton Moreteau a tracé un chemin tout aussi singulier. Après un diplôme universitaire en mathématiques appliquées aux sciences sociales, elle quitte rapidement ce parcours initial pour s'installer à la campagne, afin de se consacrer à sa famille et au jardinage. «Comme tout le monde, j’ai pendant longtemps eu le pourrissoir au fond du jardin, rit-elle. Mais au fur et à mesure, j’ai appris à faire du compost toute seule». De retour à Paris en 2013, elle fait, elle aussi, sa rencontre avec ce métier.

Toutes deux ont décidé de changer de vie en passant le diplôme professionnalisant pour devenir maitres-composteures. Elles ont appris les rudiments du métier pendant une formation de deux semaines comprenant la rédaction d’un mémoire suivi d’un oral, pour devenir maître dans l’art de composter.

👉 Cliquez ici pour lire la suite de cet article d’Alexandre Carré.

Cinq raisons pour lesquelles Elon Musk est l’une des pires choses qui pouvaient arriver au climat

Elon y va trop fort. Intelligence artificielle, camions électriques, tourisme spatial : Elon Musk a sa manière bien à lui de vouloir sauver l’humanité. Dans cette vidéo réalisée en collaboration avec Konbini, Loup Espargilière passe en revue les pires aberrations de l’entrepreneur le plus chaud (littéralement) du moment.

© Konbini

+ Loup Espargilière, Jennifer Gallé et Justine Prados ont contribué à ce numéro.