La quotidienne

LR du temps

Chères toutes et chers tous,

🎙️ Des climatosportifs, une plante courtisée par des centaines d'insectes et une éditrice pas comme les autres… Notre journaliste Jennifer Gallé a parlé de tout cela et de bien d’autres choses au micro de Benoît Prospero dans son émission «Planète Bleu», dont elle était l’invitée ce dimanche 12 mai sur France Bleu. Pour réécouter, c’est par ici !

🎂 Vert est partenaire de l’anniversaire des dix ans de l’association de Shifters, dont les milliers de bénévoles œuvrent à la transition bas-carbone de la société. Mardi 14 mai, à l’occasion de leur soirée d’anniversaire qui se tiendra à la REcyclerie (Paris 10), Vert réalisera un court entretien en public d’Anaïs Terrien, la nouvelle présidente de la Fresque du Climat. Voici le programme et la billetterie.


Un temps pro-climat, puis adversaires du pacte vert, on a perdu les eurodéputé·es LR. 


Ils «ne bossent pas» et «bloquent toute avancée environnementale» : le piètre bilan des Républicains au Parlement européen

Pas fantôme, mais presque, la droite française n’imprime plus à Bruxelles. En revanche, elle appartient au groupe le plus puissant du Parlement, qui s’oppose de plus en plus aux efforts de transition écologique en Europe.

Depuis les premières élections européennes en 1979, le Parti populaire européen (PPE) a dominé le Parlement européen sans discontinuer. Alors que les projections de vote prévoient bien des bouleversements, son poids dans le prochain hémicycle devrait, lui, rester remarquablement stable après les élections de juin - environ 25% des sièges.

Une question demeure entière à ce stade : avec qui le PPE s’associera-t-il au moment de se prononcer sur de prochaines réglementations environnementales ? Car sur ce sujet, le parti a largement changé de position en cours de mandat.

L’eurodéputée LR Nadine Morano, au Parlement européen de Strasbourg. © Frédérick Florin/AFP

Il y a d’abord eu, en 2019, le lancement du Pacte vert européen par la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen, elle-même membre du PPE. Ce paquet de près de 70 textes vise à transformer l’économie du Vieux continent pour diviser par deux les émissions de gaz à effet de serre dès 2030 (par rapport à 1990) et atteindre la neutralité carbone en 2050.

«Le PPE n’a pas forcément bien vécu le fait qu’Ursula von der Leyen mette le Green deal au cœur de son programme», rappelle Caroline François-Marsal, responsable Europe au Réseau action climat. «Mais à l’époque, la pression de la société civile était forte, notamment avec les marches pour le climat.»

👉 Cliquez ici pour lire la suite du décryptage d'Anne-Claire Poirier.

· Samedi, entre 4 000 et 6 500 personnes se sont mobilisées contre deux projets de bassines près de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme). Soutenues par 36 agriculteur·ices, ces deux futures «gigabassines» de quatorze hectares pourraient devenir les plus grandes de France, avec le stockage de 2,3 millions de mètres cubes d’eau prélevés dans l’Allier. La protestation s’est déroulée dans le calme, sous la forme d’une randonnée festive et pédagogique. - Libération

· Samedi encore, la publication d’un décret au Journal officiel a réduit de quatre à deux mois le délai de recours contre tout projet de bâtiment d’élevage ou de retenue d’eau. Le ministre de l’agriculture, Mars Fesneau, a justifié cette décision par des procédures trop longues qui découragent les agriculteur·ices et les empêche de s’adapter au changement climatique. - La Nouvelle République

· Mardi dernier, le chantier du parc Dinopédia (notre reportage), qui prévoit d’installer des dinosaures animatroniques près d’une zone humide à Trévoux, dans l’Ain, a été suspendu par la préfecture d’Auvergne Rhône-Alpes en attendant des études supplémentaires sur l’impact environnemental du projet. Relayée par le collectif citoyen «Collectif Non Aux Dinos», la décision mentionne «des incidences notables sur l’environnement et sur la santé humaine». - Actu.fr

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Tuvalu ? À l’abri. Archipel du Pacifique menacé de disparaitre à cause de la montée de l’océan, Tuvalu a finalisé un accord avec l’Australie en fin de semaine dernière. Précisé par un «mémorandum explicatif», le texte prévoit notamment d’accueillir de manière permanente chaque année sur l’île-continent quelque 280 Tuvaluan·es tiré·es au sort. De quoi permettre à ses 11 200 habitant·es d’y trouver refuge en 40 ans. Proposé en novembre 2023, cet asile offert par l’Australie avait provoqué de vifs débats dans l’archipel ; en contrepartie de l’accueil, Canberra obtenait un droit de regard sur les pactes de sécurité que Tuvalu voudrait signer avec d’autres nations. Le mémorandum précise notamment que ce point ne s’appliquera que dans un «nombre limité de circonstances». La mise en œuvre de l'accord est prévue pour fin 2024. - Le Monde (abonné·es)

Les banques françaises ont moins financé les énergies fossiles en 2023, mais c’est encore trop pour le climat

Plus fossile à dire qu’à faire. Malgré certains efforts, le financement des banques aux producteurs d’énergie fossile est toujours bien trop important à l’échelle mondiale pour limiter le réchauffement climatique, révèle un rapport de huit ONG.

6 896 milliards de dollars (6 400 Mds €) : c’est le montant investi par les banques du monde entier dans les énergies fossiles depuis la signature de l’Accord de Paris sur le climat en 2015, révèle la 15ème édition du rapport Banking on climate chaos, publiée ce lundi. Cette vaste analyse recense chaque année les financements des principales banques mondiales aux producteurs d’énergies fossiles (charbon, pétrole et gaz). En 2023, les 60 plus gros établissements bancaires ont accordé pas moins de 705 milliards de dollars (654 Mds €) à l’industrie fossile.

Le classement des plus gros financeurs d’énergies fossiles entre 2016 et 2023 (en milliards de dollars) est dominé par les établissements nord-américains et asiatiques. © Banking on climate chaos

La France a octroyé quelque 67 milliards de dollars (62 Mds €) à l’expansion des énergies fossiles entre 2021 et 2023. Un soutien que l’on doit presque exclusivement (à 99%) à quatre banques : BNP Paribas, le Crédit agricole, la Société générale et la Banque populaire Caisse d’épargne (BPCE). Parmi les «évolutions notables», le rapport souligne la réduction des financements des banques françaises aux douze plus grandes entreprises fossiles (dont BP, ExxonMobil, TotalEnergies, etc) entre 2023 et 2021.

Cette baisse «bienvenue» des financements est en partie liée à la demande moindre des compagnies liée aux prix élevés de l’énergie sur les deux dernières années, qui leur ont permis de se passer davantage d’emprunts bancaires. Au-delà de la conjoncture, les banques françaises se sont également «tenues à l’écart» de certaines transactions avec des majors fossiles en 2023, note le rapport.

«Chaque dollar consacré par les banques à l'extraction de nouveaux combustibles fossiles ou à de nouvelles infrastructures compromet la stabilité du climat», affirment les huit organisations. Elles réclament que les banques alignent leurs financements avec des feuilles de route ambitieuses pour limiter le réchauffement climatique à +1,5°C. 

👉 Cliquez ici pour lire la suite du décryptage de Justine Prados. 

Les meilleures nouvelles de la semaine

En selle. Gaetan Gabriele ouvre cette belle semaine de printemps avec les meilleures nouvelles de la semaine. Au programme, toujours plus de vélo, fin des lingettes plastiques au Royaume-Uni et démission d'un pilote de ligne sensible à l'écologie. 

© Vert

+  Alexandre Carré, Loup Espargilière et Justine Prados ont contribué à ce numéro.