Chères toutes et chers tous,
🎶 Ce dimanche 15 septembre à 10h30 en direct de la Fête de l’Humanité, ne manquez pas notre table ronde sur le thème «Comment les mobilisations écologistes contrent l’extrême droite», animée par Loup Espargilière (Vert) et Léa Guedj (journaliste indépendante), co-organisée avec Reporterre, Socialter et Mediapart. Invité·es : Sanaa Saitouli, co-fondatrice de Banlieue Climat, le député écologiste Benoît Biteau et Chloé Gerbier, co-fondatrice de l'association Terres de luttes. Programme et billets.
Quand le réchauffement climatique se lit dans le fond d’un verre de vin.
Pourquoi la date des vendanges est un bon indicateur du réchauffement climatique
Cep chaud. Vendanges précoces et apparition de nouveaux terroirs du vin, la géographe Valérie Bonnardot nous explique comment le réchauffement bouscule les vignobles.
La vigne, à travers les dates de vendanges, est depuis longtemps un bon indicateur du climat. En effet, l’obligation ancienne de publier un ban des vendanges pour commencer à vendanger nous permet de disposer de longues séries de données de dates de vendanges comme celle publiée dès le XIXème siècle par l’archiviste de la ville de Dijon Joseph Garnier, et bien connue des historiens, comme Emmanuel Le Roy Ladurie qui l’indique dans son livre sur l’Histoire du climat depuis l’an mil.
Cette série, longue d’environ 130 ans (de l’an 1372 à l’an 1500 pour être précis), indique une date moyenne de vendange à la fin du mois de septembre, avec des variations d’un mois traduisant la variabilité annuelle du climat ; les vendanges les plus précoces (début septembre) étant associées aux années les plus chaudes et/ou sèches et les plus tardives (fin octobre) associées à des années fraiches et/ou humides.
Cette même série a été utilisée depuis pour reconstruire les variations passées des températures de l’été. Plus évocateur, cette donnée figure aussi, aux côtés des dates de floraison du cerisier au Japon, dans le sixième rapport du GIEC parmi les indicateurs de changements globaux que peut révéler la végétation à l’échelle mondiale.
Les dates de vendanges ont avancé en moyenne de 2 à 3 semaines au cours des 40 dernières années. Mais le réchauffement provoque une avancée de tous les stades de croissance de la vigne et de maturation des raisins et non sans conséquences. La sortie plus précoce des premiers bourgeons que génère le réchauffement va augmenter la vulnérabilité de la plante face au gel qui peut toujours intervenir.
👉 Cliquez ici pour découvrir en intégralité cet article de Valérie Bonnardot, maître de conférences en géographie environnementale, initialement paru sur le site The Conversation.
· Mardi, 5 000 foyers d’incendies du bassin de l’Amazonie étaient toujours actifs, selon l’Institut national brésilien de recherche spatiale (Inpe). Depuis le début de l’année, le nombre de zones en feu a doublé par rapport à 2023 sur ce territoire qui concentre 10% de la biodiversité mondiale. En début de semaine, 60% du Brésil était recouvert par les fumées. - Libération
· Mercredi, la principale société baleinière japonaise a diffusé des images de la capture d’un rorqual commun, tué à des fins commerciales, une première depuis presque 50 ans. Cette année, le gouvernement du Japon a autorisé la capture de 376 baleines dans ses eaux. La médiatisation de cette chasse intervient alors que le défenseur des baleines Paul Watson est toujours détenu au Groenland (notre article). - Sud Ouest
· Mercredi encore, le gouvernement de Nouvelle-Calédonie a annoncé son intention de déclarer l’état d’urgence climatique et environnementale en raison de la montée des eaux et de l’érosion de son littoral (71% des côtes sont menacées par le phénomène). Il a prévu la création d’un forum d’experts et de citoyens pour élaborer une stratégie d’adaptation, et celle d’un comité en charge des financements des actions de lutte contre le changement climatique. - Libération
750
L'Odyssée de l'espèce. Plus de 750 nouvelles espèces de plantes, d’animaux et de champignons ont été identifiées en Australie en 2023, a récemment révélé la ministre australienne de l’Environnement, Tanya Plibersek. De nombreux travaux de recherche sont en cours pour explorer la riche biodiversité de l’île-continent, souvent qualifiée de «point chaud» du vivant. «De nombreuses personnes pourraient être choquées d'apprendre que 70% de nos espèces indigènes restent inconnues pour la science», détaille la ministre, qui rappelle que les scientifiques chargé·es d’identifier des espèces inconnues, les taxonomistes, nomment environ deux nouvelles espèces chaque jour. En 2023, les chercheur·ses ont fait des trouvailles fascinantes, comme cette rainette rieuse occidentale – une petite grenouille dont le cri s’apparente plus à un rire qu’à un coassement. Les scientifiques ont multiplié les références et hommages en nommant ces nouvelles espèces : un ver marin s’est ainsi vu désigné d’après le naturaliste britannique David Attenborough ; une araignée a hérité du nom de Venom, d’après un personnage de l’univers Marvel.
Sur France inter, Juliette Quef décrypte «l’arnaque du réchauffement climatique»
Il voit pas le Raptor. Insultes, propos complotistes, détournement de graphiques et autres dingueries : il y a quelques jours, le youtubeur d’extrême droite le Raptor a sorti une vidéo d’une heure dénonçant «l’escroquerie climatiste» et «la propagande de l’apocalypse» auxquelles s’adonneraient les élites. De quoi inspirer la nouvelle chronique hebdomadaire de Juliette Quef dans la «Terre au carré», sur France inter. Un grand décryptage de ce bingo du climatoscepticisme sera à retrouver dès demain dans la newsletter de Vert.
+ Jennifer Gallé, Mathilde Picard, Juliette Quef et Sanaga ont contribué à ce numéro.