Chères toutes et chers tous,
💚 C’est avec une joie non dissimulée que nous vous annonçons le lancement aujourd’hui d’une nouvelle chronique hebdo de Vert dans l’émission de Mathieu Vidard, «La Terre au carré» (France Inter). Chaque mercredi donc, à 14h50 précises, Juliette Quef et Loup Espargilière présenteront un billet bien senti sur les sujets les plus chauds de l’actualité écolo ! Que de bonnes ondes en perspective.
Malgré les controverses, les entreprises françaises veulent toujours changer le sable en or dans le désert saoudien.
EDF, Egis, Systra… Ces entreprises françaises qui courent après les milliards de Neom, le projet controversé de «ville verte» dans le désert d’Arabie saoudite
Phé-Neom-enal. Soutenues par la diplomatie française, des entreprises hexagonales se battent pour décrocher de juteux contrats dans la région «100% verte» développée depuis 2017 par l’Arabie saoudite. Au mépris du bon sens écologique et des droits de l’homme.
Il faut bien l’admettre : la promesse de construire en Arabie saoudite – ce pays aride du golfe Persique qui compte parmi les plus énergivores au monde –, une mégapole «100% verte» pour 9 millions d’habitants (l’Arabie saoudite en compte 36) sonne faux. D’autant que ladite ville cible un public de riches investisseurs, attirés par la perspective de rallier facilement 40% de la planète en moins de 6 heures d’avion.
C’est ce que vante le marketing de Neom, ce giga-projet initié en 2017 par le prince héritier Mohammed Bin Salman (MBS) dans la province de Tabuk, une zone désertique et montagneuse située dans le nord-ouest du royaume, en bordure de la mer Rouge. Présentée comme une région «futuriste», de la taille de la Belgique, Neom devrait à terme héberger une ville sans voiture, appelée The Line. Sa caractéristique principale réside dans sa structure tout en longueur, composée de deux gratte-ciels de 170 kilomètres de long. Un design censé réduire l’emprise au sol de la ville, et conçu comme un gigantesque immeuble où tous les commerces seraient accessibles en moins de cinq minutes.
Neom hébergerait aussi une station de ski (Trojena), un port industriel (Oxagon) proche de l’embouchure du canal de Suez et divers aménagements de plaisance pour méga-yachts, ainsi qu’une pléthore d’hôtels au bord de la mer Rouge, dans une zone nommée Magna. Le tout alimenté exclusivement par des énergies renouvelables – solaire, éolien, hydroélectrique et hydrogène vert pour le stockage –, pour un résultat censément «neutre en carbone» et sans impact sur la biodiversité.
👉 Cliquez ici pour lire la suite de cet article de Lyse Mauvais.
· Mardi, le service civique écologique a été officiellement lancé en France. Comme pour le service civique classique, les jeunes de 16 à 25 ans peuvent désormais s’inscrire en ligne pour s’engager dans des missions de six mois à un an sur tout le territoire. Rémunéré·es à hauteur de 620 euros mensuels, les volontaires travailleront à des tâches en rapport avec la transition écologique, comme la sensibilisation du public aux enjeux climatiques ou encore la valorisation des espaces naturels. - Libération
· Mardi encore, le ministère de la Transition écologique a prolongé d’un an l’interdiction de la chasse à la tourterelle des bois, et ce pour la cinquième année consécutive. Cet oiseau migrateur présent en Europe souffre principalement de la disparition de son habitat. La population de tourterelles des bois, «estimée en 2009 entre 397 000 et 480 000 couples, a diminué de 44% sur les dix dernières années», a rappelé le ministère. - Ouest-France (AFP)
· Mardi toujours, le secrétaire général de l’Organisation des nations unies (ONU), Antonio Guterres, a déclaré que la montée des eaux dans le Pacifique constituait une «catastrophe mondiale». Un constat qui s’appuie sur les récents travaux de recherche de l’Organisation météorologique mondiale (OMM). D’après ce rapport, le niveau des mers s’est accru de quelque 15 centimètres dans certaines zones du Pacifique au cours des trente dernières années, alors que la moyenne mondiale est établie à 9,4 centimètres, selon cette même étude. - Le Monde (AFP)
279 000 litres
De l’eau dans le gaz. Une enquête administrative a été ouverte en Colombie contre la société d’embouteillage Manantial, détenue par Coca-Cola, pour le captage quotidien de centaines de milliers de litres d’eau dans la rivière d’une localité gravement touchée par la sécheresse, ont annoncé les autorités ce lundi. Publié il y a deux semaines sur le site d’informations Voragine, un article accuse l’entreprise de prélever jusqu’à 279 000 litres chaque jour à La Calera, une commune située à proximité de la capitale du pays, Bogota. La Corporation autonome de Cundinamarca (CAR), l’autorité environnementale régionale, va être chargée de vérifier les informations relayées par le média Voragine. «Le règlement indique clairement que l’utilisation prioritaire doit être la consommation humaine et non les activités industrielles», a déclaré le directeur de la CAR, Alfred Ballesteros, à une radio locale. La sécheresse qui pèse sur la région entraîne des coupures d’eau récurrentes depuis le mois d’avril pour des millions d’habitant·es à Bogota et dans les alentours.
Dessaler l’eau de mer, bonne idée ou pas ? Direction le Maroc avec Mateo Bales
Des eaux et des bas. Une part croissante de l’humanité souffre d’un manque d’accès à l’eau potable. Pour répondre à ce risque, certain·es misent sur le dessalement de l’eau de mer. C’est le cas du Maroc (notre reportage), comme nous l’explique Mateo Bales dans sa nouvelle vidéo de présentation de notre grande série estivale «Eau secours» (tous les épisodes sont à retrouver juste ici).
+ Mateo Bales, Margot Desmons, Jennifer Gallé, Lise Mauvais, Justine Prados et Sanaga ont contribué à ce numéro.