La quotidienne

Édition spéciale : Cop de fin

Chères toutes et chers tous,

Une fois n’est pas coutume, vous recevez cette newsletter à 18h et non à midi comme d’habitude, car qui dit accord historique dit aussi bouleversement de nos formats pour l’occasion. En effet, vous tenez entre les mains une édition spéciale sur le bilan de la 15ème Conférence des Nations unies (COP15) sur la biodiversité, qui s'est achevée (très tard) dans la nuit de dimanche à lundi à Montréal (Canada).  

Nos journalistes présent·es à Montréal ont travaillé toute la nuit pour vous fournir un décryptage complet le plus rapidement possible. La rédaction de Vert s’est pliée en quatre pour vous faire vivre la COP15 sur la biodiversité de l’intérieur au cours des deux dernières semaines. Nous espérons que vous avez appris pleins de choses, et que vous vous sentez plus équipé·es pour comprendre les enjeux qui entourent l’effondrement du vivant - et les pistes pour y remédier.


La COP15 biodiversité s’achève sur de réelles avancées, mais les pays devront prouver que ce n’est pas qu’un accord sur le papier. 


COP15 : un accord ambitieux pour enrayer l’effondrement du vivant

Après deux semaines de négociations, la quasi-totalité des pays du globe est parvenue à un accord, lundi matin, à l’issue de la 15ème conférence mondiale (COP15) sur la biodiversité. Le défi était de taille : fixer un cadre international pour la décennie actuelle capable d’enrayer, et même d’inverser, l’effondrement du vivant.

« C’est un texte historique qui vient d’être adopté, enfin j’espère qu’il a été adopté. » Les mots du commissaire européen à l’environnement, Virginijus Sinkevičius, peu après le coup de marteau final de la COP15 sur la biodiversité, traduisent l’incompréhension générale. Quelques instants plus tôt, la Chine – qui co-organisait le sommet avec le Canada – décidait d’adopter l’accord au forceps en passant outre le franc désaccord du Congo. En principe, la décision devait être prise au consensus entre les 196 États parties de la Convention pour la diversité biologique présentes à Montréal.

Comme d’autres, le pays d’Afrique centrale estimait que plusieurs conditions manquaient au document final, fruit de quatre années de travail et de deux semaines d’intenses négociations. Parmi celles-ci : l’argent nécessaire pour protéger et restaurer la biodiversité.

Le ministre chinois de l’environnement, Huang Runqiu, et les membres du secrétariat de la Convention pour la diversité biologique se réjouissent de l’adoption du nouveau cadre mondial pour la biodiversité à Montréal, le 19 décembre 2022 © UN biodiversité / Flickr