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Ces palabres qui cachent la forêt

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On peut planter un milliard d'arbres, mais peut-on se planter un milliard de fois?


À l’école, les futurs arbres d’Emmanuel Macron cachent un manque d’ambitions sur l’éducation à l’écologie

Scolaire de rien. Cet été, le ministère de l’Éducation nationale a annoncé une série de mesures pour développer l’enseignement de la transition écologique à l'école. Les enseignant·es dénoncent un plan de communication sans ambition.

«Je veux que dès la sixième cette année, on commence à avoir des élèves qui plantent des arbres», a déclaré lundi Emmanuel Macron dans une interview donnée à la chaîne Youtube Hugo décrypte. De quoi contribuer à atteindre l’objectif du président : un milliard d'arbres plantés en dix ans.

«C’est bien de créer des liens entre les élèves et les arbres, par contre ça pose un vrai problème en termes de message éducatif, réagit auprès de Vert Diane Granoux, enseignante au lycée Eugène Hénaff de Bagnolet (Seine-Saint-Denis) et membre du collectif Enseignant·es pour la planète. Un arbre qu’on plante aujourd’hui va subir des canicules, alors qu’on doit plutôt protéger les arbres anciens».

Fin juin, le ministre de l’éducation nationale Pap Ndiaye affirmait que «l’École doit désormais faire de la transition écologique une priorité». Il promettait alors le lancement d’un «référentiel de compétences», répertoriant des savoirs à transmettre sur l’écologie disponible à la rentrée. La reprise passée, les enseignant·es attendent toujours. «On a peur que ce soit du greenwashing», rapporte Maud Valegeas, enseignante dans un collège de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) et représentante du syndicat SUD éducation.

© Sanaga/Vert

Sur le site du ministère - qui n’a pas répondu à nos sollicitations - seul un guide regroupant «différentes ressources et outils pour éduquer et agir en faveur du développement durable» a été publié en juin. On y trouve des conseils pour végétaliser la cour de récréation, économiser l’eau ou encore installer un vélo pour alimenter un tableau numérique en électricité.

«C’est de la poudre aux yeux, considère Béatrice Laurent, secrétaire nationale du syndicat UNSA Éducation. Ce sont des ressources qui ont le mérite d’exister, mais elles ne sont pas obligatoires». Portés par les éco-délégué·es - généralisé·es depuis 2020 dans chaque classe de collège et lycée - ou par les enseignant·es volontaires, les initiatives sont très variables d’un établissement à l’autre.

La suite de cet article, où l’on aborde les propositions portées par plusieurs institutions, est à lire ici.

· Lundi, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a évoqué une possible révision du statut d’espèce protégée des loups, qui représentent «un réel danger pour le bétail et, potentiellement, pour l’Homme». La Commission a appelé les acteurs du secteur à lui soumettre toutes leurs données sur les impacts des loups en Europe afin de réévaluer la situation. La question du nombre de loups présents sur le territoire fait l’objet de vifs débats entre agriculteur·rices et associations de protection de la biodiversité. - Le Monde

· Mardi, Emmanuel Macron a annoncé son intention de rénover énergétiquement entre 40 000 et 44 000 écoles d’ici dix ans. Le chef de l’État a prévu de débloquer 500 millions d’euros issus du «fonds vert», un dispositif qui accompagne les collectivités dans le financement de la transition écologique. En 2020, un rapport sénatorial évaluait à 40 milliards d’euros le coût de la rénovation du parc scolaire pour réduire la consommation énergétique de 40% d’ici à 2030 (par rapport à 1990). - Libération

· Mardi encore, 24 agriculteur·rices ont attaqué la préfecture de l’Oise devant le tribunal administratif pour contester les restrictions d’eau qui leur sont imposées. Depuis juillet, un arrêté réduit de 10% le volume d’eau alloué à chaque exploitant·e pour irriguer ses cultures, afin de préserver le niveau des nappes phréatiques. La décision devrait être rendue vendredi. - Le Parisien

· 35% des Français·es interrogé·es dans le cadre du 17ème Baromètre de la pauvreté et de la précarité, publié mercredi par le Secours populaire, affirment ne plus pouvoir faire trois repas par jour, tandis que plus d’un tiers (36%) des parents ont déclaré ne pas toujours manger à leur faim afin de nourrir leurs enfants. L’association tire l’alarme face au «niveau record» des privations, lié à une inflation galopante qui tire les prix des produits alimentaires vers le haut. - Libération

Qui va à la chasse, gagne sa place ? Willy Schraen, tonitruant patron de la Fédération nationale des chasseurs (FNC) a confirmé ce mardi qu’il réfléchissait «avec le monde rural» à présenter une liste pour les élections européennes de juin 2024. Il intervenait à l’occasion d’une conférence de présentation d’une étude sur les chasseurs (commandée par la FNC), réalisée par les cabinets Randea et Xerfi Specific. Sans surprise, les chasseurs français sont à 96,7% sont des hommes, 60% ont plus de 55 ans, et 77% ont une résidence dans une commune rurale. L’étude montre aussi qu’en 2022, les chasseurs ont dépensé 4,2 milliards d'euros pour leur équipement, leurs véhicules et leur permis. La filière génère 3,6 milliards de richesse nationale, «dont 2,9 milliards de valeur ajoutée avec 37 400 emplois». - Les Echos

Les plus belles photos d’oiseaux de l’année

Faucon vous montre. Le concours 2023 du Bird photographer of the year a dévoilé ses lauréats ce mardi. Le grand prix a été remis au photographe américain Jack Zhi pour son impressionnante photo d’un faucon attaquant un pélican en plein vol, après que ce dernier s’est approché trop près de son nid. Plus de 23 000 photos ont été soumises à la compétition cette année. Morceaux choisis.

Prendre le taureau par les cornes, Faucon pèlerin et pélican brun, Californie (États-Unis), par Jack Zhi. Premier prix et prix du photographe d’oiseaux de l’année 2023.

- Jack Zhi

Heure bleue et lune rousse, Merle noir, Allemagne, par Anton Trexler. Lauréat du prix catégorie 15-17 ans et du jeune photographe d’oiseaux de l’année 2023.

- Anton Trexler

Vert luisant, Calliste étincelant, Équateur, par Nicolas Reusens. Lauréat du meilleur portrait d’oiseau.

- Nicolas Reusens

La suite de notre sélection est à retrouver ici

Vert, invité de la nouvelle émission Planète info

Chaud télévisé. Cette semaine, France info inaugure sa toute nouvelle émission “Planète info”. Présentée par la journaliste Lucie Chaumette tous les soirs, de 22h à 23h, ce nouveau rendez-vous propose un débat sur des sujets chauds liés à l’écologie, ainsi qu’un entretien en face-à-face avec celles et ceux qui font l’actualité sur ces thématiques. Ce mardi, Loup Espargilière était invité pour causer ministres en jets privés, avion et train, en compagnie du chercheur spécialiste des transports Aurélien Bigo et Valentin Desfontaines, responsable des mobilités durables au Réseau action climat.

© France info

+ Alban Leduc, Justine Prados, Juliette Quef et Sanaga ont contribué à ce numéro.