Une COP pour rien
La montagne aura accouché d'une souris. Baptisée « Time for action » (le moment d'agir), la COP25, qui s'est achevée ce dimanche à Madrid, n'aura permis aucune avancée significative sur le front du climat.
Quelques dizaines d'Etats ont, certes, promis d'accroître leurs engagements d'ici la COP26, qui se tiendra l'an prochain à Glasgow (Ecosse). Hélas, ceux-ci ne représentent que 10,5% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Les marchés du carbone devaient être revus en profondeur. Le dossier est finalement remis à plus tard, comme il l'avait déjà été lors de la précédente COP.
Les petits Etats, notamment insulaires, espéraient une amélioration du mécanisme d'aide internationale face aux « pertes et préjudices » qu'ils subissent du fait des conséquences déjà visibles du réchauffement climatique. Il n'en sera rien.
Comme le raconte le Monde, les principaux pollueurs que sont l'Inde, Chine, Brésil, Australie, Japon, Etats-Unis ont tout mis en œuvre pour limiter les ambitions de cette COP 25. Le bilan est à lire dans le Monde (abonnés) ou sur Reporterre.
Un incendie dans la plus grande raffinerie de France
Samedi 14 décembre, tôt dans la matinée, un incendie s’est déclaré sur le site de la raffinerie de Gonfreville-l’Orcher (Seine-Maritime), exploité par Total. Le feu n’a pas fait de victime. La fumée s’est étendue sur plusieurs communes alentours. Les semaines précédant cet incendie, la plus grande raffinerie de France avait connu trois incidents majeurs, dont un départ de feu, comme l'a révélé le Monde (abonnés). Plus d’informations à lire sur le site de France Info.
Le site de Lubrizol a rouvert
Hasard du calendrier : quelques heures plus tôt, vendredi 14 décembre, l’usine de produits chimiques Lubrizol redémarrait non loin de là. Une réouverture partielle qui intervient alors que les causes de l'incendie, qui s'est déclenché le 26 septembre dernier, n'ont toujours pas été élucidées.
En moins de trois mois, deux incendies se sont donc déclenchés sur des sites classés Seveso en Seine-Maritime. La raison en serait peut-être, notamment, la chute du nombre d'inspections dans les installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE). Elles sont passés de 30 000 à 18 196 par an entre 2016 et 2018, comme l’a noté le Monde.
En Amazonie, la déforestation a doublé en un an
Depuis l’élection du président Bolsonaro, les incendies dans la partie brésilienne de l’Amazonie se multiplient. A tel point qu’entre janvier et novembre 2019, 8 974 km² de forêts sont partis en fumée contre un peu moins de 5000km2 l’année précédente, selon les calculs faits par l’AFP. Soit une augmentation de 83,9%. En cause, l’encouragement tacite du pouvoir à déboiser afin de développer culture de soja et pâturages. À lire sur le site du Huffington Post.
Le lourd bilan carbone des incendies australiens
En Australie, les incendies de brousse ravagent toujours les Etats de Nouvelle-Galles-du-Sud (NGS) et le Queensland. Et le bilan carbone en est particulièrement désastreux : en 2019, ces incendies ont produit 250 millions de tonnes de CO2, soit la moitié des émissions annuelles du pays. 2,7 millions d'hectares ont été détruits dans le seul Etat de NGS. A lire sur le site du Guardian (en anglais).
Les fuites massives de méthane de l'industrie pétrolière
Les sites de production de gaz et de pétrole comptent un lot incalculable de fuites de méthane, un gaz au fort pouvoir de réchauffement climatique. Incalculable, jusqu'à ce que le New York Times trouve le moyen de les rendre visibles. En créant leur propre technique, des journalistes du quotidien étasunien ont réussi à faire apparaître des fuites issues de nombreux sites à travers le pays dans une enquête visuellement spectaculaire.
Les bus gratuits de Dunkerque sont un succès
Dunkerque est la plus grande ville d'Europe à proposer un accès gratuit à son réseau de transports en commun. Un an après la mise en place de cette mesure de justice sociale, le bilan est reluisant : la fréquentation des bus dunkerquois a augmenté de 80%. Alternatives économiques raconte les défis posés par la gratuité des transports, une idée de plus en plus populaire en France.
Aller au Vietnam en train
Et pourquoi pas ? Alors que la honte de voler (ou flygskam, en suédois) se répand en occident, la recherche d'alternatives se fait de plus en plus pressante. Le site Basement geographer s'est demandé quel était le plus long trajet en train sans interruption faisable à travers le monde. Résultat : il est possible de rallier Pékin depuis Londres, soit un voyage de 17 000 kilomètres. L'itinéraire comprend une halte à Paris. Il est accessible, heures et tarifs compris, sur le site de Basement geographer.
Voilà qui donnera envie aux lecteurs urbains de Vert de plier bagage et tout plaquer pour aller vivre dans l'un des nombreux éco-villages qui se éclosent en France. Recherche d'autonomie alimentaire et énergétique (sans survivalisme), nouvelles formes de démocratie... Dans ce documentaire financé sur Tipeee, le youtubeur Demos kratos raconte les défis et les succès de trois d'entre eux.
