💥 Un immense merci ! La campagne Chaleurs actuelles s’emballe : vous avez été 284 à faire un don hier 💚 Objectif : pulvériser le deuxième palier et nous permettre de réaliser une grande série d'enquêtes. Des bancs de la fac jusqu'aux communautés survivalistes en passant par le Rassemblement national et les réseaux sociaux : cette série permettra d'explorer les liens entre extrême droite et écologie. Un travail essentiel à l'heure où la fièvre monte. Alors, on se retrousse les manches et on se met au travail, ensemble !
Quand Marine Tondelier se frotte au RN, elle mise sur le rire plutôt que sur la haine.
Marine Tondelier : «L’écologie politique n’est pas compatible avec l’extrême droite»
Au nord, c’était l’écolo. Secrétaire nationale du parti Les Écologistes et conseillère municipale d’opposition dans une ville gouvernée par le Rassemblement national, Marine Tondelier est en première ligne face à l’extrême droite. Dans un grand entretien à Vert, elle raconte sa méthode pour affronter des adversaires virulents et sa vision pour faire gagner l’écologie politique.
Est-ce que vous avez le sentiment que l’extrême droite française mène aujourd’hui une offensive contre le réel comme presque jamais auparavant ?
Marine Tondelier : Ça paraît assez manifeste. L’extrême droite, c’est un parti caméléon : ils essayent de prendre la couleur locale. C’est le propre du populisme et de la démagogie.
En 2014, quand ils ont pris la ville d’Hénin-Beaumont, François Hollande était au pouvoir et ce territoire - le bassin minier du Pas-de-Calais - avait toujours été socialiste. Il y avait un terreau fertile et une petite place à prendre : du coup, ils se revendiquaient… de Jean Jaurès. Ils disaient : «Jean Jaurès voterait pour nous, nous sommes les héritiers du socialisme». Ça, c’était en 2014, parce que leurs adversaires étaient socialistes.
En 2020, c’était moi la tête de liste. Et le Rassemblement national, c’était devenu Greta Thunberg. Ils assuraient : «L’écologie, vous en parlez : nous, on la fait.» Ces gens changent d’avis en fonction de ce qui les arrange électoralement.
On est aussi passé dans une ère de la post-vérité avec certains médias. Il y a Pascal Praud [journaliste vedette de CNews, NDLR], mais il n’est pas seul. On voit bien à qui appartiennent certaines chaînes et quels sont les intérêts qu’il y a derrière. On rentre dans une ère un peu compliquée, un petit côté winter is coming. Donc merci à tous les médias indépendants, comme Vert.
Est-ce qu’on peut dire que l’extrême droite a un rapport extrêmement problématique au réel ?
Ce sont des gens qui ont du mal avec l’altérité et pour qui tous les coups sont permis. Au début, ils ont décidé qu’il fallait m’écraser, me faire partir [d’Hénin-Beaumont, NDLR]. Et quand ils ont compris que je n’allais pas m’en aller - parce que c’est chez moi -, ils se sont dit : «Il faut la diffamer». Quand on diffame, il en reste toujours quelque chose.
👉 Cliquez ici pour lire la suite de ce grand entretien mené par Loup Espargilière.
· Jeudi, une centaine de membres de la Confédération paysanne, syndicat agricole minoritaire, a envahi le salon de l’agrobusiness au Grand Palais, à Paris. Les manifestant·es ont rappelé leur opposition au traité de libre-échange entre l’Union européenne et le marché commun de l’Amérique du Sud (Mercosur). Le même jour, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen est arrivée au sommet du Mercosur en Uruguay, dans l’objectif de signer l’accord. - Libération
· Jeudi encore, l’Islande a autorisé la chasse à la baleine jusqu’en 2029. Les deux baleiniers du pays pourront tuer 209 rorquals communs et 217 baleines de Minke par saison. Cette pratique avait été suspendue pendant deux mois en 2023 avant d’être réhabilitée. Les associations écologistes ont dénoncé une décision qui «porte atteinte aux intérêts du climat, de la nature et du bien-être des animaux». - Le Monde (AFP)
· Jeudi toujours, l’assureur des assureurs Swiss Re a estimé que les catastrophes naturelles de l’année 2024 avaient causé 310 milliards de pertes économiques dans le monde (294 milliards d’euros). Le montant a augmenté de 6% par rapport à 2023. Selon le groupe, «les pertes sont susceptibles d'augmenter dans la mesure où le changement climatique intensifie les événements météorologiques extrêmes». Depuis le début de l'année, les inondations ont par exemple couté environ 13 milliards de dollars en pertes assurées (12.3 milliards d’euros). - France Info
Acheter local, de seconde main, éthique… la liste écolo de Vert au Père Noël
Vert Noël. Vert vous propose cinq solutions pour faire vos emplettes de fin d’année sans casser ni votre tirelire, ni la planète.
👉 Le cadeau fait maison
👉 Offrir de la seconde main, c’est le nouveau cool
👉 Soutenir les commerces locaux
👉 Des parts sociales dans une coopérative
👉 Des spectacles ou des abonnements culturels
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👉 Cliquez ici pour lire l’intégralité de cet article de Juliette Quef.
Rétrainspective
Les aventures de train train. Fin d’année oblige, vous avez sans doute reçu la «rétrainspective» de tous vos trajets en train parcourus en 2024 sur l’application SNCF ou par mail. Inspiré du bilan musical de la plateforme d’écoutes Spotify, la SNCF calcule, depuis deux ans, la quantité de CO2 qu’ont économisée ses dix millions d’utilisateur·ices régulier·es en préférant le ferroviaire à la voiture. Pour mieux se représenter tout le CO2 évité, la société le convertit en poids de tables de ping-pong et traduit vos distances effectuées en nombre de longueurs de brasse coulée. Une opération de communication pour inciter à choisir le train plutôt que la voiture ou l’avion, alors que les prix peuvent parfois détourner les consommateur·ices de ce mode de transport (notre article). À la rédaction, le record culmine à 29 148 km effectués, pour 4 178 kg de CO2 évités… soit 46 tables de ping-pong ! Et vous, quels sont vos résultats ?
Un documentaire sur l’élevage en partenariat avec les lobbys : la chronique de Loup Espargilière dans la Terre au carré
Peut meuh faire. Cette semaine le rédacteur en chef de Vert revient sur le programme diffusé par TF1 tous les dimanches soirs : Questions Bêtes, qui donne la parole aux éleveur·euses à propos de leurs métiers. En partenariat avec plusieurs lobbys de l’élevage, des viandes et du lait, l’émission livre une vision faussée et idyllique du secteur. Cliquez ici pour (ré)écouter cette chronique diffusée sur France inter mercredi 4 décembre 2024.
+ Rémy Calland, Margot Desmons, Mathilde Picard, Antoine Poncet, Justine Prados et Juliette Quef ont contribué à ce numéro.