Chères toutes et chers tous,
🤔 Quelles sont les questions sur l'écologie qui vous taraudent en ce moment ? Dites-nous tout en répondant simplement à ce mail ! Demain, nous vous proposerons de choisir entre deux des questions posées par nos lectrices et lecteurs, et nous répondrons la semaine prochaine à celle que vous aurez retenue.
💪 Vert recrute ! Pour développer la présence de votre média sur les réseaux sociaux et raffermir les liens avec le club, nous recrutons un·e social media manager pour un CDD d’un an (et plus si affinités) ! Vous connaissez quelqu’un qui connaît quelqu’un qui… ? Voici l’offre d’emploi, à partager sans modération !
Plutôt que s’abandonner aux énergies fossiles et à leur sale combustion, brûlons d’amour pour la rénovation.

À quelles aides aurez-vous droit pour rénover votre logement en 2024 ?
Plus simples et plus conséquentes que par le passé, les aides à la rénovation énergétique des logements privés évoluent en ce début d’année 2024. Tour d’horizon de ce qui change depuis le 1er janvier et petit guide pour se lancer.
Favoriser les rénovations d’ampleur
En 2022, sur les 660 000 ménages qui ont bénéficié de MaPrimeRénov’, 600 000 n’ont réalisé qu’un seul geste de travaux - isoler son toit, changer ses fenêtres ou sa chaudière -, selon le commissariat général au développement durable. Pris indépendamment les uns des autres, ces actions ne sont pas suffisantes pour diminuer sa consommation d’énergie.
Cette année, vous pourrez toujours changer votre chaudière et bénéficier d’une aide MaPrimeRénov’, mais seulement si vous vivez dans un logement déjà bien isolé. Sinon, vous devrez d’abord vous diriger vers le parcours de rénovation d’ampleur qui comprend une combinaison de différents types de travaux. Objectif : faire remonter votre habitation d’au moins deux lettres dans l’alphabet - une habitation classée F devrait ainsi atteindre la lettre D du diagnostic de performance énergétique (DPE).

Plus qu’une seule aide
Auparavant, plusieurs aides pouvaient se cumuler pour les rénovations globales - celles du gouvernement et celles des fournisseurs d’énergie au titre des certificats d’économie d’énergie (CEE). Un casse-tête pour les usager·es. Désormais, un seul dossier doit être déposé auprès de l’Agence nationale de l’habitat (ANAH).
Les montants des aides, qui varient en fonction des revenus, ont été renforcés. Pour un couple sans enfant qui dispose de revenus intermédiaires (35 000€), l’agence affirme qu’une aide de 30 256 € pourra être versée pour 53 200 € de travaux, contre 21 085 € auparavant.
Un accompagnateur rénov’ obligatoire
Pour aider à la rénovation d’ampleur, un accompagnateur rénov’, agréé par l’État, est désormais obligatoire. Ces expert·es indépendant·es, et payant·es, peuvent être des architectes, des opérateurs publics ou des cabinets spécialisés. Elles et ils sont chargé·es de vous aider à obtenir les aides MaPrimeRénov’, à trouver des artisans et vérifier la qualité des travaux.
👉 Notre mini-guide pour se lancer est à découvrir sur vert.eco

· Jeudi 28 décembre, des habitant·es de Mayotte ont déposé une plainte auprès du tribunal judiciaire de Mamoudzou pour dénoncer «un risque immédiat de mort ou de blessures» lié à la grave crise de l’eau qui touche le département français (notre reportage). La plainte vise le Syndicat intercommunal d’eau et d’assainissement de Mayotte et son délégataire, une filiale de Vinci. - Libération
· Lundi, la ministre de la transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, a indiqué que 80 000 personnes s’étaient inscrites sur la plateforme dédiée au leasing social de voitures électriques. Cette mesure, entrée en vigueur début janvier, devrait permettre aux foyers les plus modestes de louer un véhicule électrique pour 100 euros mensuels. Un engouement qui prend de court le gouvernement, qui dit avoir réservé pour l’instant 25 000 véhicules seulement. - France info
· Ce mardi après-midi, le parlement norvégien doit se prononcer sur l’ouverture - ou non - d’une partie de ses fonds marins à l’exploration minière. De nombreux activistes, dont la Française Camille Étienne présente sur place, se mobilisent depuis des semaines pour faire pencher le vote en faveur d’une non-autorisation. - La Voix du Nord


Wateringues
C’est bas l’eau. Sans les wateringues, les inondations qui ont récemment ravagé le Pas-de-Calais et le Nord auraient été bien plus dévastatrices. Ce système millénaire de 1 500 kilomètres de canaux et de fossés étendus sur 1 000 km² de polder (une terre gagnée sur la mer) dans les deux départements régule le niveau des eaux et permet l’évacuation des excédents à la mer. À marée basse, le niveau de la mer est inférieur à celui des canaux des wateringues, permettant à l’eau de s’écouler - c’est l’évacuation «gravitaire». À marée haute, les «portes» des wateringues sont closes pour éviter l’intrusion de l’eau de mer dans les canaux, tandis que des pompes permettent d’absorber les éventuels excès d’eau (notamment liés à de fortes pluies, comme ces derniers jours). Malheureusement, le dispositif a été surpassé par l’intensité des précipitations. Aujourd’hui, le réseau montre ses limites face au changement climatique, puisque la montée du niveau de la mer complique l’évacuation des eaux, tandis que l’intensification des précipitations augmente le risque d’inondations. «Il faut absolument qu’on renforce le système. Cela ne passe pas seulement par le pompage, mais aussi par l’entretien des cours d’eau ou l’aménagement du territoire», détaille Bertrand Ringot, maire de Gravelines (Nord) et président de l’Institution intercommunale des wateringues (IIW). L’adaptation de ce système n’est ni plus ni moins que la condition de la survie des 450 000 habitant·es de ce territoire grignoté sur la mer.


Alexandre Florentin : «les JO de Paris 2024 ne seront pas un accélérateur de transition écologique»
Jouer n’est pas gagner. À 200 jours de l’ouverture des Jeux olympiques d’été en France, Alexandre Florentin, conseiller de Paris (Génération Écologie) et président de la mission transpartisane «Paris à 50°C» qui vise à adapter la ville à la crise climatique, décrie un méga-événement nocif pour l’environnement et le climat, qui n’aurait rien de vert, populaire, ou accessible.
Le 12 décembre 2023, le Conseil de Paris a voté son budget prévisionnel pour l’année 2024. C’est le vote le plus important de l’année, celui qui traduit les discours en acte.
J’ai pris la décision inhabituelle pour un membre de la majorité de m’abstenir, car ce budget ne prend pas toute la mesure des travaux de la mission «Paris à 50 degrés». Il faut sans cesse répéter l’alerte : l’urgence écologique commande un changement de logiciel économique.
Les Jeux olympiques et paralympiques (JOP), une fable écologique
Le budget 2024 cristallise nécessairement le débat sur les JOP pour lesquels on nous raconte une histoire à dormir debout : ils seraient verts, populaires, accessibles. Anne Hidalgo, maire de Paris, déclare même que «les JOP sont des jeux qui vont, qui auront accéléré la transition écologique de Paris».
À la place, ce sera QR codes pour pouvoir circuler, hélicoptères présentés comme «verts», ville désertée de ses habitants, crise sociale pour celles et ceux qui n’ont pas les moyens de partir, risque sécuritaire majeur, transports délabrés pour tout le monde, un récif de corail endommagé, des jardins d’Aubervilliers amputés et 1,5 million de tonnes de CO2 attendus de dette écologique.
👉 Lisez la suite de cette tribune sur vert.eco

Ta mère nature débarque dans Vert
Vous avez aimé ses «plantes dont tout le monde se fout» ? Vous allez adorer la nouvelle chronique de «Ta mère nature» dans Vert ! Techniques d’esquive des mâles lourdeaux par les femelles de diverses espèces, plantes qui se déplacent pendant les guerres... Toutes les deux semaines, Ophélie Damblé vous racontera des choses improbables venues de la nature, dans des vidéos courtes et punchy, à déguster dans la quotidienne ou sur le compte Instagram de Vert. Dans cette première, elle nous explique pourquoi certains arbres perdent leurs feuilles et pas les autres.

+ Ophélie Damblé, Loup Espargilière, Jennifer Gallé et Justine Prados ont contribué à ce numéro.