Ça envoie du bois. La ville de Mulhouse (Haut-Rhin) s’est lancée dans la plantation d’une forêt dense et aux essences variées qui ne sera pas exploitée pendant au moins trente ans.
Chênes, hêtres, noisetiers, charmes, argousiers… En tout 40 essences et près de 25 000 arbres se côtoieront, à compter du 10 mars, sur une bande de 8 000 m2 située entre l’autoroute A36 et la promenade de la Dollern à Mulhouse.
Ce projet, réalisé selon les principes du botaniste japonais Akira Miyawaki, se distingue d’une simple plantation d’arbres à plusieurs titres. D’une part, le fait de planter les végétaux de façon très rapprochée – trois arbres au mètre carré – doit permettre de créer une végétation très dense en un temps record. D’autre part, en l’absence totale d’intervention humaine, cet îlot végétal ne devrait bientôt plus être un refuge que pour les animaux, les insectes et les oiseaux.
D’ici quelques années, la forêt devrait constituer un écran anti-bruit, mais aussi un puits de carbone. Les forêts Miyawaki captent deux à dix fois plus de CO2 que les forêts en exploitation forestière, explique la Ville de Mulhouse dans un communiqué.
La municipalité s’est lancée l’objectif de planter 34 hectares de forêt d’ici cinq ans avec le soutien d’une dizaine d’entreprises mécènes. Le premier hectare a coûté 200 000 euros, soit huit euros par arbres planté.