Faut pas se Trumper. En meeting ce dimanche dans l’Iowa pour le lancement des primaires républicaines, le candidat à la présidentielle étasunienne s’est fait chahuter par des militants écologistes.
Qui de l’ancien président Donald Trump, du gouverneur de Floride Ron DeSantis ou de l’ancienne ambassadrice de l’ONU Nikki Halley les électeur·rices du Parti républicain choisiront pour s’élancer dans la course à la Maison blanche (l’élection présidentielle aura lieu début novembre 2024) ?
Le vote qui se tiendra ce lundi soir dans le petit État rural de l’Iowa donnera les premières tendances. Ce coup d’envoi prend la forme d’un «caucus», où le vote ne se déroule pas à bulletin secret, mais via des réunions organisées dans des lieux publics.
Grand favori des primaires républicaines, Donald Trump participait ce dimanche à un meeting à Indianola, bourgade de l’Iowa prise dans une tempête de neige et des températures glaciales. «Sortez, bravez la tempête et sauvez l’Amérique», a-t-il dit à ses soutiens dans un discours de plus d’une heure. Une allocution brièvement interrompue par des militant·es écologistes du Mouvement Sunrise, créé en 2017 pour lutter contre le changement climatique.
«Trump, Trump, vous avez récolté des millions de dollars grâce aux énergies fossiles. Pour qui travaillez-vous, pour les milliardaires du gaz ou pour les gens ordinaires comme moi ?», l’a apostrophé une jeune activiste avant d’être évacuée. «Qu’ils retournent voir leur maman», a réagi Trump.
Grand promoteur de la production et de l’exportation du pétrole et du gaz de schiste, Trump est un climatosceptique notoire qui aura sorti en 2017 les États-Unis de l’Accord de Paris. Pendant son mandat (2017-2021), il aura orchestré le détricotage de la réglementation environnementale de son pays, et entraîné l’annulation de près de 80 règles encadrant, entre autres, la pollution de l’air et l’extraction des énergies fossiles.