Sous pression, le gouvernement allemand va améliorer sa copie climatique

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Con­traint par la jus­tice, le gou­verne­ment d’An­gela Merkel a annon­cé de nou­veaux objec­tifs cli­ma­tiques, plus ambitieux, pour les décen­nies à venir.

Jeu­di 29 avril, la Cour con­sti­tu­tion­nelle fédérale (BVG) a infligé un sérieux cam­ou­flet à la chancelière alle­mande. Sai­sis par de jeunes plaignant·e·s, les juges de Karl­sruhe ont estimé que la loi cli­mat, votée fin 2019, man­quait d’am­bi­tion et repous­sait aux cal­en­des grec­ques l’essen­tiel des efforts à accom­plir pour con­tenir le réchauf­fe­ment cli­ma­tique (notre arti­cle à ce sujet). Le BVG avait enjoint l’exé­cu­tif alle­mand d’écrire une nou­velle loi d’i­ci 2022.

Mer­cre­di, le gou­verne­ment a annon­cé de nou­veaux objec­tifs : d’i­ci 2030, l’Alle­magne devra réduire de 65 % ses émis­sions par rap­port à 1990, con­tre 55 % aupar­a­vant. Soit dix points au-dessus de l’ob­jec­tif décidé par les mem­bres de l’U­nion européenne il y a quinze jours (Vert). Berlin prévoit égale­ment d’at­tein­dre une baisse de 88% d’i­ci 2040 et, enfin, la neu­tral­ité car­bone en 2045 : cette année-là, les dernières tonnes de CO2 encore émis­es devront être inté­grale­ment com­pen­sées. Une nou­velle ver­sion du pro­jet de loi sur le cli­mat devrait être déposée la semaine prochaine en con­seil des min­istres.

Il sem­blerait que les con­ser­va­teurs au pou­voir n’aient pas voulu laiss­er traîn­er cet embar­ras­sant dossier, alors que des sondages pla­cent les Verts en tête des inten­tions de vote pour les prochaines élec­tions lég­isla­tives, qui se tien­dront en sep­tem­bre.