Un guide pour s’armer contre le greenwashing à l’embauche

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« On vous rap­pellera ». Le col­lec­tif Pour un Réveil Écologique aide les can­di­dats à éval­uer les ambi­tions réelles de leurs futurs employeurs en matière d’é­colo­gie.

Pour les jeunes diplômés en quête de sens, il n’est pas tou­jours aisé de dis­tinguer les entre­pris­es qui verdis­sent leurs pra­tiques de celles qui verdis­sent unique­ment leur image. Car le green­wash­ing se pra­tique aus­si en entre­tien d’embauche, comme le rap­pelle le site Pos­i­tivr. Depuis 2019, le col­lec­tif d’é­tu­di­ants Pour un Réveil écologique enri­chit son guide anti-green­wash­ing pour ne pas se faire duper.

Pour com­mencer, celui-ci pro­pose une liste de ques­tions à pos­er et à se pos­er, telles que l’u­til­ité de l’en­tre­prise pour la société, l’é­val­u­a­tion envi­ron­nemen­tale des four­nisseurs et sous-trai­tants ou encore les groupes d’in­flu­ence financés. Ensuite, c’est l’ar­gu­men­taire déployé par l’en­tre­prise qui néces­site sou­vent d’être décodé. Le pas­sage d’un logo rouge à vert comme celui de McDon­alds, le recours à des labels privés ou l’u­til­i­sa­tion abu­sive de ter­mes flous et con­notés pos­i­tive­ment font par­tie des signes les plus facile­ment iden­ti­fi­ables.

D’autres le sont moins. Par exem­ple, « ce n’est pas parce qu’il y a des chiffres que l’information est trans­par­ente », prévient le col­lec­tif. Ain­si quand H&M éval­ue son impact “eau” à 87%, ce chiffre ne veut tout sim­ple­ment rien dire. Gare aus­si au manque de pro­por­tion­nal­ité quand, par exem­ple, Porsche se vante d’avoir réduit de 75% les émis­sions de CO2 lors de la con­struc­tion de ses voitures alors que l’im­mense majorité des émis­sions seront émis­es à leur util­i­sa­tion.

Pour aller plus loin, le col­lec­tif a adressé un ques­tion­naire détail­lé à une cen­taine de grands groupes français, dont les répons­es sont repro­duites sur son site. Sur cette base, il a égale­ment lancé un tra­vail de com­para­i­son des engage­ments écologiques des entre­pris­es, secteur par secteur. Celui du luxe est le pre­mier à avoir fait l’ob­jet d’une note d’analyse parue en sep­tem­bre 2020. D’autres suiv­ront en 2021.