« Révolution industrielle verte »: la parodie de plan climatique de Boris Johnson

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Just kidding. Mardi, le premier ministre britannique Boris Johnson a présenté les contours de sa « révolution industrielle verte » : un plan de relance bien tiède, déjà décrié de toutes parts. 

Le programme en dix points annoncé hier doit permettre de concilier lutte contre le réchauffement et création d’emplois ; 250 000 très exactement. Parmi les mesures marquantes : l’interdiction de la vente de véhicules thermiques (essence ou diesel) d’ici 2030 ; quadrupler l’énergie éolienne marine avant la fin de la décennie ; 525 millions de livres (587 M€) pour passer à « la prochaine génération de réacteurs nucléaires » ; un milliard de livres (1,12 Md€) pour isoler bâtiments publics et logements. 

Un plan qui fait semblant d’être ambitieux alors qu’il ne sera doté que de 12 milliards de livres (13,4 milliards d’euros). En comparaison, la France promet que 30 des 100 milliards d’euros de son plan de relance iront à la transition écologique – un chiffre relativisé par les ONG du Réseau action climat

Boris Johnson met le papier dans la poubelle jaune lors d’une visite au Japon, en 2017 © UK in Japan- FCO

En outre, le programme du premier ministre promeut un large éventail de solutions dont l’efficacité est très discutée, comme la capture de CO2 ou la plantation de 30 000 hectares d’arbres par an. Johnson veut également faire de Londres « le centre mondial de la finance verte » – défense de rire. 

L’opposition (Labour et Greens) et des ONG ont déploré ce plan à mille lieues des engagements climatiques du Royaume-Uni. Un plan qui constitue toutefois « une vraie déclaration d’intention du gouvernement », a salué Josh Hardie, directeur général de la CBI, premier syndicat de patrons en Grande-Bretagne. Plus d’informations dans le Guardian (en anglais).