Régionales : pas de révolution verte

Vœux brouillés. A part la déferlante abstentionniste, le premier tour des élections régionales et départementales ne fait pas vraiment de vagues.
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Vœux brouil­lés. A part la défer­lante absten­tion­niste, le pre­mier tour des élec­tions régionales et départe­men­tales ne fait pas vrai­ment de vagues.

Seul·e un·e électeur·ice sur trois a voté, ce dimanche, pour com­pos­er les Con­seils régionaux et départe­men­taux des six prochaines années. Une boud­erie « abyssale » de l’aveu même du porte-parole du gou­verne­ment, Gabriel Attal. La dernière fois que les Français·e·s se sont autant désintéressé·e·s d’un scrutin, c’é­tait en 2000, lors du référen­dum sur le quin­quen­nat (30,2% de par­tic­i­pa­tion).

Selon les pre­mières esti­ma­tions, la gauche et les écol­o­gistes arrivent en tête sur le plan nation­al, avec 34,3% des scruti­ns, devant la droite (28,7%), le Rassem­ble­ment nation­al (18,9%) et LREM (11,5%). Les écol­o­gistes, notam­ment, passent de 6,6% des voix au pre­mier tour de 2015 à 13,6% ce dimanche. Toute­fois, ils n’ar­rivent en tête de la gauche qu’en Île-de-France (Julien Bay­ou), en Auvergne-Rhône-Alpes (Fabi­enne Grébert) et en Pays de la Loire (Matthieu Orphe­lin) et sans cer­ti­tude de gag­n­er une région.

L’écologiste Matthieu Orphe­lin (cap­i­taine) entouré de sou­tiens écol­o­gistes et d’ex par­tic­i­pants à la Con­ven­tion citoyenne pour le cli­mat le 15 juin. Il est arrivé deux­ième en Pays-De-La-Loire (18,6%)

Social­istes et Répub­li­cains béné­fi­cient, eux, de la « prime au sor­tant », qui pour­rait leur per­me­t­tre de con­serv­er leurs régions : cinq pour la droite et sept pour la gauche, en France mét­ro­pol­i­taine. Une mau­vaise nou­velle pour le cli­mat car, comme l’a mon­tré le Réseau Action Cli­mat, l’écologie est qua­si­ment absente des pro­grammes des candidat·e·s LR, et le PS fait à peine mieux.

Les par­tis d’Em­manuel Macron (LREM) et de Marine Le Pen (RN) essuient en revanche un cuisant revers : le RN n’ar­rive en tête qu’en Provence-Alpes-Côte d’Azur (Thier­ry Mar­i­ani) tan­dis que LREM peut, au mieux, envis­ager quelques sièges au con­seil région­al de Bre­tagne.