Et si on protégeait réellement les espaces protégés ?

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Un collectif très hétéroclite, parmi lequel figurent l’écrivain Sylvain Tesson, la navigatrice Isabelle Autissier ou le philosophe Baptiste Morizot, réclame que les espaces naturels protégés le soient réellement.

Artificialisation des sols, pollution, pesticides, chasse, etc. ; en France comme ailleurs, les menaces qui pèsent sur le vivant sont légion. Pour lutter contre le déclin rapide de la biodiversité, des espaces naturels protégés ont été établis à travers le territoire national. 

En mai 2019, Emmanuel Macron avait déclaré vouloir protéger 30% des espaces naturels du pays – terre et mer compris – dont un tiers « en pleine naturalité » (devenu « en protection forte ») à l’horizon 2030, rappellent les auteur•rice•s d’une tribune publiée dans le Monde. Mais que signifient ces termes ?

Moins de 1,5% du territoire français est actuellement sous « protection forte »rappelait l’Inventaire national du patrimoine naturel en 2019. Pourtant, même au sein de ces espaces, les activités humaines continuent : l’exploitation forestière, les pâturages, la chasse et la pêche sont pratiqué•e•s dans plusieurs parcs nationaux et réserves naturelles, rappelle le texte. « A ce jour, on peut estimer que seulement 0,6 % du territoire terrestre métropolitain français assure la libre expression des processus naturels ».

Les signataires de cet appel demandent à l’exécutif de « renforcer la notion de protection forte pour que les 10% promis le soient en libre évolution (en pleine naturalité) », c’est-à-dire peu ou pas modifiés ni perturbés par les activités humaines. « Arrêtons de vouloir maîtriser et exploiter la totalité des espaces et des écosystèmes, laissons, en certains lieux, la nature prendre la direction qu’elle souhaite ! exhortent-elles et ils. Car la nature libre, autonome, spontanée et sauvage a des capacités de réparation étonnantes, à condition qu’on lui en laisse l’espace et le temps. »

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