Pourvu qu’elles soient mignonnes, les espèces invasives sont les bienvenues

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Trop mimi la perruche ! Plus les animaux exotiques invasifs sont considérés comme « charismatiques », plus il est difficile de lutter contre leur implantationselon une étude publiée lundi 6 avril. 

Après la destruction des habitats naturels, les espèces invasives constituent la deuxième plus grande cause de disparition de la biodiversité. Lorsqu’elles pénètrent le territoire d’autres animaux, elles deviennent des rivales, voire des prédatrices des espèces endogènes. 

Les perruches à collier, que l’on peut apercevoir en liberté dans certaines villes de France, sont une espèce exotique invasive © Cjmppasquier

Or, comme l’explique une équipe internationale de scientifiques, plus une espèce est jugée positivement par la population – qui la trouve jolie, colorée, ou sympathique – plus son implantation sera facilitée. Nombre d’entre elles ont d’ailleurs été introduites volontairement, pour des raisons esthétiques. 

Les scientifiques citent l’exemple de l’écureuil gris nord-américain. Plus agressif, plus habile, il a chassé de nombreuses populations de son cousin, l’écureuil roux, depuis son arrivée en Angleterre. Autre problème : il endommage de nombreux arbres en bonne santé en s’attaquant à leur écorce. Moins timide que son cousin, il se laisse approcher dans les parcs, ce qui le rend très populaire.

Comme le rappelle le Monde, lorsque l’écureuil gris est arrivé en Italie, des associations de défense des animaux se sont opposées aux campagnes de lutte contre son implantation. Celles-ci ont favorisé son rapide développement à travers le continent. 

C’est ainsi que l’introduction de petites tortues de Floride, de perruches à collier en Europe, ou de ratons-laveurs au Japon a été accélérée par les préjugés positifs des habitants. A lire dans le Monde (abonnés).